Prestation ô combien sensible, le traitement du linge personnel des résidents doit faire l'objet de toutes les attentions. Tour des prérequis, étapes critiques et indicateurs à surveiller.
Des procédures sur mesure
Si le linge personnel est précieux, son traitement se révèle complexe en blanchisserie. On y retrouve une grande diversité de pièces à entretenir: du petit plat (mouchoirs), du linge en forme (chemises ou chemisiers fragiles, pantalons, robes...) et du linge séché à plier (pulls, sous-vêtements, joggings molletonnés, maillots, collants...).
Marquer le linge, une démarche essentielle
«Tout le personnel, y compris soignant, doit être impliqué dans une procédure de marquage du linge afin d'éviter disparitions et pertes», souligne Bernadette Solerti, chargée de mission actions blanchisserie, formation et assistance technique du CTTN-IREN. Elle poursuit: «Le marquage constitue la première étape d'une procédure qui va faciliter un tri, un stockage, un inventaire et une distribution efficaces du linge». Chaque article peut donc être étiqueté avec au moins trois niveaux d'identification: le nom et le prénom du résident, celui de l'Ehpad et son secteur d'hébergement. L'Union des responsables de blanchisserie hospitalière (URBH) privilégie les étiquettes préimprimées fixées par thermocollage. Les caractéristiques de chaque pièce (couleur, forme, vétusté...) pourront être mémorisées grâce à un identifiant informatique (code-barres ou code 3D). Un logiciel de traçabilité permettra un suivi tout au long du circuit de traitement du linge par simple flashage des pièces. Ces systèmes peuvent également générer automatiquement des factures, qui pourront être affectées au compte de chaque résident.
Maîtriser les coûts
La maîtrise des coûts d'exploitation du traitement du linge nécessite un minimum de pilotage, à l'aide d'indicateurs. «Le décideur en gérontologie doit gérer ses investissements en veillant aux amortissements pour maintenir un outil de travail performant», rappelle Éric Normand, responsable du département Formation conseil aux entreprises du CTTN-IREN. La maitrise du coût de revient par kilogramme traité est fonction de plusieurs facteurs comme le poids du linge, les diverses consommations de produits ou d'énergies, les ressources humaines, les investissements... Il est nécessaire d'utiliser des données fiables, c'est-à-dire réellement imputable à la blanchisserie (utilisation de compteurs dédiés par exemple) et ainsi d'éviter les approximations. «Un suivi régulier de ces relevés permet au décideur de déceler des variations au regard d'objectifs établis et de mettre en oeuvre, des actions correctives», conclut Arnaud Mortreux, chargé de mission actions blanchisserie, formation et assistance technique au CTTN IREN.
Nathalie Gnory, MD Report