Quelles actions ont marqué l'année 2015 ?

Un peu comme les années précédentes, l'année a été riche en projets... Nous avons poursuivi notre croissance avec 2 ouvertures d'EHPAD et 3 associations nous ont rejoints. Nous avons lancé la 2ème saison du concours SilverFourchette, en l'étendant cette année à 150 EHPAD du secteur privé non lucratif. Nous avons également travaillé sur la prévention et détection des chutes avec l'installation de différents systèmes innovants pour pouvoir les comparer et choisir le plus efficient pour améliorer la prise en charge des résidents. Autre projet : Senior Connect +, sorte d'EHPAD hors les murs, plateforme offrant différents services à la collectivité qui peut trouver des solutions à la fois numériques, SSIAD, aide à domicile, portage de repas, mais aussi offre la possibilité de se servir de la balnéothérapie de l'EHPAD, de la salle snoezelen. C'est une sorte de service de conciergerie proposé à l'ensemble de la population âgée des environs.

En terme de stratégie sur quel type de gestion êtes-vous ?

Le groupe SOS a cinq corps de métiers : jeunesse, emploi, solidarité, santé et seniors. Nous avons régulièrement des conseils d'administration, des comex qui définissent la politique générale que souhaite le directoire pour l'ensemble des branches, et ensuite des réunions régulières de cadrage tout au long de l'année. Le management est ouvert, participatif et le programme novation sociale permet aux salariés d'exprimer les axes et pistes de travail prépondérants pour l'amélioration de l'efficience de prise en soins de nos résidents.

Nous privilégions plutôt les EHPAD en terme de croissance externe mais nous profitons des opportunités en EHPA. Nous nous posons des questions sur le devenir des foyers logements et sur les résidences services. La résidence service n'est pas pour nous une cible incontournable de notre développement.

Quels projets pour 2016 ?

Nous construisons un Ehpad à Talange, la reconstruction d'un EHPAD à Mont Saint Martin et un autre sur Viellerupt, et quelques projets d'adossement et de filialisation. Nous venons tout juste d'ouvrir le 52ème EHPAD de Groupe SOS Seniors à Montbronn en Moselle et d'accueillir par filialisation un 53ème EHPAD situé à Rieulay dans le Nord. Les EHPAD ont une complexité réglementaire très lourde à porter, nécessitant de multiples compétences d'où l'intérêt de pouvoir se rassembler, être plus forts pour l'avenir, pour assurer aux résidents et à leurs proches le choix entre l'EHPAD public, le privé non lucratif ou le privé commercial.

Tous les établissements seront obligés d'opter pour un CPOM. Qu'en est-il pour vous ?

Nous finalisons un CPOM grand modèle en Moselle qui réunira plus de 29 établissements. Nous en avions déjà un, précédemment, qui réunissait 8 EHPAD. C'est un dialogue de gestion que nous maîtrisons et que nous allons déployer dans d'autres régions notamment dans le Nord et l'Alsace, les modéliser et les reproduire. Notre stratégie est de le faire géographiquement et par secteur, parce que nous estimons qu'il faut conserver une cohérence d'activité et de territoire pour que le dialogue de gestion soit pertinent.

Au sein du Groupe SOS, nous avons scindé les activités pour avoir des pôles d'expertise et de compétences parce que les besoins des individus sont différents. Çà n'empêche pas le dialogue et les synergies entre les différents secteurs d'activité du Groupe, mais si on remet tout dans un même CPOM ce sera un peu compliqué... la mutualisation existe déjà de fait, dans notre Groupe.

En tant que directrice générale je travaille sur la prospective mais aussi sur les réponses aux questions d'organisation et aux demandes financières liées à la gestion. Le métier de directrice générale est multiple et varié comme celui des directeurs. Il s'appuie sur la richesse des compétences du groupe.