La DMLA touche 25 à 30% des plus de 75 ans. La Haute autorité de santé vient de publier une fiche mémo à destination des ophtalmologistes, médecins généralistes et gériatres.
DMLA : la HAS actualise ses recommandations pour un repérage plus précoce
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est une pathologie touchant la zone centrale de l'oeil, la macula. Elle survient chez les personnes de plus de 50 ans, chez qui elle constitue la première cause de handicap visuel et sa fréquence augmente avec l'âge pour toucher 25 à 30% des plus de 75 ans. La Haute autorité de santé (HAS) vient d'actualiser ses recommandations de 2012 et de publier une fiche mémo à destination des ophtalmologistes, médecins généralistes et gériatres. Elle souligne l'importance de l'autosurveillance surtout chez les personnes à risques : antécédents familiaux (facteur de risque principal), obésité, régime alimentaire pauvre en oméga 3 ou riche en graisses saturées, tabagisme.
Cette autosurveillance peut se réaliser en particulier à l'aide de la grille d'Amsler, qui permet au patient de détecter notamment une déformation des lignes ou une tache sombre au centre de la vision (scotome).
Devant des symptômes évocateurs de DMLA, l'ophtalmologiste réalise un examen clinique complet et des examens complémentaires dont la fiche mémo rappelle les indications.
Le traitement est différent selon la forme présentée par le patient. L'arrêt du tabac est conseillé dans tous les cas. Le traitement de première intention pour les formes exsudatives est l'injection dans l'oeil d'un inhibiteur du VEGF (facteur de croissance de l'endothélium vasculaire). Lorsque la DMLA provoque un état de déficience visuelle, ou dans les cas de formes atrophiques, une rééducation est proposée au patient, pour favoriser son autonomie et développer des stratégies compensatrices de la perte de vision.