Il serait injuste de titrer " et maintenant au travail "... car cette trêve si attendue par tous, ne fut pour les nouveaux gouvernants qu'un court répit studieux et surtout prudent. On pouvait s'en douter. À la lecture des communiqués tant ministériels que des autorités de tutelles, il était facile de comprendre les consignes qui avaient été données. " Repos vigilant ", " Rester sur le qui-vive ", " Vacances studieuses ". Et surtout pas d'impair ! Le CEPIVOF (centre d'étude de la vie politique Française) résume cette situation : " Un homme politique ne débranche jamais ". Et désormais ce ne sont plus les seuls.
Bref, cet été 2012 fut une période d'observation réciproque, en quelque sorte une " drôle de trêve ". Faute de décisions majeures à l'issue d'un dialogue engagé dès juin, la partition à écrire n'est pas simple : entretenir l'espoir en évitant à tout prix la déception et pire, la colère. Car il s'agit bien de concret qu'attendent l'ensemble des fédérations professionnelles, aujourd'hui dubitatives après ces premiers pas. Car elles le savent, les caisses sonnent le creux, et dès lors les choix, toujours politiques, obligent à " jouer des coudes ".
Certes, les chaleurs de fin août ont permis aux médias d'évoquer le drame de 2003 et ses terribles conséquences. Et de remettre ainsi la " vieillesse " ponctuellement en haut de la page. Mais cela ne suffira pas. Au-delà des moyens, nécessaires, c'est d'une reconnaissance réelle dont ont besoin ces professionnels. Et désormais d'une prise en compte transversale et coordonnée du parcours de chaque personne âgée, des familles et des aidants. Au fil des années, les enjeux et probablement leur compréhension se sont élargis. Et complexifient les solutions. Le partage entre le domaine sanitaire et le médico-social demeure ainsi en tête de chapitre. Il faudra bien, et rapidement, le traiter. Au risque d'alourdir plus encore les contraintes des établissements dont l'une des préoccupations majeures est leur capacité d'accompagnement en personnel.
À Bourg-en-Bresse, récemment, Marisol Touraine, que l'on questionnait sur le dossier des personnes âgées a confirmé : " il va falloir avancer sur ce sujet "... Nous sommes d'accord.