Ils vivent et commentent l'actualité. Chaque mois, retrouvez les coups de chapeau ou cris d'alarme de ceux qui animent le secteur.
Du côté des fédés
La flamme des solidarités, notre meilleur héritage olympique !
Les Jeux olympiques et paralympiques ont montré une France généreuse et solidaire, fière de ses valeurs et capable de se dépasser. Le nouveau Gouvernement doit s'appuyer sur cette dynamique et mettre les solidarités en première ligne, à la fois pour répondre aux vulnérabilités de l'existence et comme moyen de faire reculer la défiance et le repli sur soi.
Or, la forme d'apesanteur politique que nous vivons depuis les élections législatives empêche toute forme de co-construction des politiques publiques. Il faut ici rappeler que l'austérité dans le champ des solidarités serait un non-sens politique, économique et social.
Au contraire, les PLF et PLFSS 2025 devraient traduire, en choix budgétaires, les orientations dont tous reconnaissent la nécessité, en particulier une grande loi Autonomie qui permettrait d'assurer à chacune et chacun d'avoir, au domicile comme en établissement, l'assurance des accompagnements correspondants à ses besoins. À défaut, ne rien faire, c'est choisir que certains ne seront pas ou peu accompagnés dans les années à venir.
C'est donc un choix de société qui mériterait un débat national, partant des besoins identifiés sur chaque territoire de vie, par des états des lieux partagés entre l'État, les élus locaux, les acteurs de terrain et les personnes concernées.
Or, l'absence partielle de financement des accords concernant les oubliés du Ségur, dans un moment où le modèle économique des associations, des solidarités et de la santé est déjà fragilisé, est la marque d'un système de décision qui ne fonctionne pas. Il faut donc le revoir en mettant enfin en place un comité des métiers rassemblant tous les décideurs publics et les acteurs de terrain, et en créant une véritable 5e branche dans laquelle les nouveaux Services publics départementaux de l'autonomie (SPDA) auraient la capacité d'agir sur l'offre d'accompagnement, au plus près des territoires.
De même, les erreurs de certains acteurs lucratifs décrits par le nouveau livre de Victor Castanet (Les Ogres, éd. Flammarion) mettent en lumière le fait que les vulnérabilités ne peuvent plus être vues comme un marché non régulé.
Il est donc temps de décider comment, de la petite enfance au grand âge, chacune et chacun doit être accompagné.
Daniel Goldberg, président de l'Uniopss
Les fédés unies pour le grand âge
Le mardi 24 septembre, 15 fédérations et organisations nationales se sont unies dans le cadre de la mobilisation nationale « Les Vieux méritent mieux ! » qui a assemblé des milliers de personnes âgées, professionnels du grand âge, familles, aidants, bénévoles et élus pour réclamer plus de moyens pour un meilleur accompagnement et une adaptation continue des structures.
Cette démarche est inédite pour un secteur dont la voix n'est que trop rarement entendue.
Cette « démarche (est) impérative, face aux difficultés accrues des établissements pour personnes âgées et services médico-sociaux à domicile », écrivent les fédérations d'une seule voix. «Un paradoxe alors que notre pays devrait déjà se préparer à l'arrivée de la « vague grise » qui s'amorce. D'ici 2030, en une décennie, le nombre des « 75 - 84 ans » aura augmenté de 48 %.
Les solutions sont connues. Plus de 800 propositions, des concertations à répétition, une stratégie ministérielle et même une loi Bien vieillir... En vain. La réforme d'ampleur dont le grand âge a besoin - via une « grande » loi - se fait toujours attendre, malgré les promesses des gouvernements successifs.
Alors que le nouveau Gouvernement doit définir sa feuille de route et préparer le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, il est donc un sujet transpartisan qui s'impose : le grand âge ! »
Fnadepa, Adédom, AD-PA, Cndepah, FEHAP, Fesp, FHF, FNAAFP/CSF, FNAPAEF, Fnaqpa, GEPSo, Nexem, Petits Frères des Pauvres, SYNERPA, Unccas, Una, Unassi, Uniopss