Ils vivent et commentent l'actualité. Chaque mois, retrouvez les coups de chapeau ou cris d'alarme de ceux qui animent le secteur.
Du côté des fédés
L'Uniopss appelle à la création d'un Comité permanent du secteur non lucratif des solidarités et de la santé
Grand rendez-vous des solidarités, le 35e Congrès de l'Uniopss a rassemblé à Lyon plus de 1 000 participants les 3 et 4 avril derniers. L'occasion pour les acteurs associatifs des solidarités et de la santé de faire entendre leurs valeurs et leurs combats pour une société résolument humaine.
« Fiers de prendre soin, fiers d'être engagés ! Ensemble pour une société inclusive et solidaire » : telle était la thématique. « Un congrès d'affirmation de nos convictions, de nos pouvoirs d'agir et du projet que nous portons ensemble pour la société française : une société qui permet à chacun de trouver sa place, quel que soit son parcours de vie », indique fièrement l'Uniopss.
Ce Congrès de l'Uniopss fut ainsi un temps fort de mobilisation, d'interpellation qui a permis de faire entendre haut et fort la voix des acteurs associatifs et de peser sur les politiques à construire.
Daniel Goldberg, président, est intervenu en conclusion pour partager la vision et les combats de l'Union : « Pour l'Uniopss, les droits fondamentaux des personnes, la reconnaissance des métiers de l'humain et la défense du modèle non lucratif des solidarités sont les trois faces d'un même sujet, celui d'une France résolument humaine, pour reprendre le titre de notre projet politique et stratégique ». Afin d'avoir « plus de poids dans les décisions publiques et plus de reconnaissance auprès de nos concitoyens », il a appelé à la création d'un Comité permanent du secteur non lucratif des solidarités et de la santé qui réunirait l'ensemble des fédérations et les grands réseaux concernés.
Revoir la conférence « Grand âge et domicile : enjeux et perspectives », organisée par le Synerpa
Le mercredi 10 avril dernier s'est tenue la conférence « Grand âge et domicile : enjeux et perspectives », organisée par le Synerpa, avec le concours d'Olivier Richefou, président du département de la Mayenne et vice-président de Départements de France, Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, et Nicolas Hurtiger, président du Synerpa Domicile.
Au-delà de l'adoption de la proposition de loi « bien vieillir » et d'une éventuelle loi de programmation grand âge, les échanges ont porté sur l'avenir des services à domicile, notamment au travers de la réforme des SAD, mise en place du SPDA, mais aussi sur l'importance des solutions innovantes pour accompagner la transformation du secteur.
Vous n'avez pas pu participer à cette conférence ou vous souhaitez revoir l'événement ? Le replay est disponible ici.
La Fnadepa adopte son nouveau projet associatif 2024-2028
Validé à l'unanimité le 27 mars 2024 en Assemblée générale, le nouveau projet associatif de la fédération définit ses orientations et actions prioritaires pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
Fruit d'un intense travail collaboratif mené durant plusieurs mois avec, par et pour les adhérents et les personnes âgées qu'ils accompagnent, ce projet associatif 2024 -2028 définit un cadre collectif qui guidera son action pour les années à venir autour de 5 défis :
- renforcer la représentativité de la Fnadepa ;
- développer sa capacité d'influence ;
- soutenir les dynamiques locales et l'engagement individuel des adhérents ;
- se rassembler pour construire une vision d'avenir sur les évolutions du secteur ;
- donner les outils opérationnels à tous nos adhérents et maintenir une haute qualité de services.
L'ensemble du projet est disponible sur www.fnadepa.com.
Une « grève totale » des hôpitaux privés à compter du 3 juin est irresponsable au regard des besoins de santé, selon la FHF
La FHF fait part de son incompréhension face à l'appel à la grève du secteur privé et rappelle que le soutien décidé pour certaines activités prioritaires concerne tous les acteurs.
La fédération de l'hospitalisation privée, qui représente les établissements de santé commerciaux, a appelé ses établissements à engager une « grève totale » à compter du 3 juin. Cet appel à la grève fait écho aux arbitrages rendus par le Gouvernement à propos de l'évolution des tarifs d'hospitalisation en 2024.
La FHF partage dans un communiqué son très vif étonnement et son incompréhension quant à cet appel, « qui paraît en décalage complet avec la réalité des arbitrages rendus et avec les enjeux de santé publique. Les arbitrages rendus par le Gouvernement dans le cadre de la campagne tarifaire 2024 ne favorisent en effet pas un secteur plus qu'un autre, mais répondent à des enjeux de santé publique qui s'adressent à tous les acteurs, quels que soient leurs statuts : il serait choquant que d'autres considérations que celles-ci priment dans les décisions prises ».
La hausse tarifaire d'abord correspond « au financement nécessaire pour mettre en place les mesures relatives aux agents publics et de meilleure rémunération de la permanence des soins décidées l'an dernier et votées par le Parlement. En toute logique, ces mesures concernent essentiellement les hôpitaux publics, et il n'y a là aucune raison de feindre la surprise : ces mesures sont prévues depuis près d'un an (la revalorisation du point d'indice date de l'été 2023), et il est vrai que les CHU et CH assurent, aujourd'hui encore, l'essentiel de la permanence de soins. Les enjeux de ressources humaines expliquent l'essentiel de l'écart de tarifs entre secteur public et privé commercial, en raison des périmètres différents pour chaque catégorie d'acteur.
Ensuite, l'écart entre l'évolution des tarifs du secteur public et ceux du secteur privé a trait à la nature même de leurs activités. En effet, le gouvernement a décidé d'apporter un soutien spécifique aux activités de soins palliatifs, de greffe et de médecine, et il a eu raison de le faire : ces activités, vitales, sont celles pour lesquelles le recours aux soins des Français est le plus en retard. Pour ces activités, tous les établissements quels qu'ils soient, publics ou privés, bénéficient de la même hausse de tarif. Ces activités sont principalement réalisées dans le secteur public, ce qui explique un effet de périmètre dans l'évolution des financements.
Le choix de la FHP d'appeler à une "grève totale" à compter du 3 juin est à cet égard irresponsable au regard des besoins de santé immenses de la population, qui plus est avant la période estivale qui implique une mobilisation de tous les acteurs du soin.
De son côté et comme toujours, même dans les périodes où les arbitrages budgétaires lui ont été particulièrement défavorables, l'hôpital public continuera de soigner et d'accueillir tout le monde avec le même souci d'excellence, 24h/24, 7j/7. Et cela alors que la grande majorité des CHU et CH connaissent des difficultés budgétaires bien plus profondes que le secteur privé, avec un déficit record de 1,7 milliard d'euros en 2023. »