Le discours "officiel" des ministres et de la DGCS semble formaté. Désormais notre pays dispose de suffisamment ou peut être de trop de places d'accueil dans les établissements pour personnes âgées.
Certes, il est admis qu'il reste encore un déficit certain en accueil temporaire et en accueil de jour. Tout de même... Nous sommes loin de l'époque où les projections en termes de besoins nous donnaient le sentiment d'une incapacité à combler un retard considérable.
Il est malheureusement permis de penser que le débat est tout autre.
Si de nombreux établissements ont un "taux de présence" ou une capacité d'accueil non utilisée, la cause en revient incontestablement au "RAC", ou reste à charge.
Rester chez soi est le souhait premier des personnes âgées. C'est une certitude. Les motivations sont celles que nous connaissons depuis longtemps. Et rien sur ce point n'a vraiment changé. Mais, la raison de plus en plus prégnante est financière. Qui désormais peut le nier ? Nombre d'établissements savent que des familles hésitent, et de plus en plus renoncent. Au risque de ne pas accompagner dans les conditions optimales leurs parents. Le "reste à charge" est désormais la "variable d'ajustement" des budgets soins et dépendance de plus en plus sous contrainte. Et le véritable enjeu du digne accompagnement de nos aînés demain.
Certes les conventions de seconde génération sont relancées, pour un établissement sur deux en 2012. Mais avec quels moyens ?
La Convention d'objectifs et de gestion (COG) est actée et démontre s'il le fallait les choix ciblés qu'elle accompagnera. Cela confirme un modèle de politique budgétaire évoqué dans notre précédent numéro.
Qu'on le veuille ou non, le prochain quinquennat et son pilote ne pourront pas évacuer ce dossier. Même si la campagne électorale en fera l'impasse...