Un accord signé entre le Synerpa, la CFDT et l'Unsa révise le système de classifications et rémunérations conventionnelles des Ehpad privés lucratifs.
Ehpad commerciaux : vers un salaire minimum 15% au-dessus du Smic en 2024, si...
Après près de 18 mois de négociations, les syndicats de la CFDT et de l'Unsa ont signé un accord majoritaire avec les trois secteurs de la branche de l'hospitalisation privée, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), le Syndicat national des établissements, résidences et services d'aides à domicile pour personnes âgées (Synerpa) et le Conseil national des établissements thermaux (CNETh). L'avenant 33 à la convention collective, théoriquement applicable au 1er janvier 2024, révise le système de classifications et rémunérations conventionnelles pour les trois acteurs de l'hospitalisation privée.
L'objectif « a été de simplifier pour mieux valoriser les compétences des salariés et de tenir compte de la diversité des expertises et des niveaux de technicité des emplois. Le nouveau dispositif répond aussi aux enjeux de parcours professionnels des salariés de la branche » expliquent les signataires.
Le nouveau système de rémunération comprend un salaire annuel minimal par grande catégorie d'emploi intégrant les revalorisations du Ségur de la santé dans le salaire de base, auquel s'ajouteront des éléments de rémunération individualisés qui valorisent l'expérience professionnelle, l'ancienneté, les missions, les responsabilités et des expertises.
Concrètement, grâce à cet accord, le 1er échelon, explique le Synerpa dans les secteurs sanitaire et médico-social, du nouveau système de classifications et de rémunérations correspondra pour un employé de service hospitalier (ESH) à un Smic + 15%.
Pour Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa?: « cet accord est un élément important d'attractivité pour le secteur du Grand Âge. Il permet une évolution de rémunération en cours de carrière plus significative. C'est un levier de recrutement et de fidélisation des équipes à l'heure où notre secteur doit recruter plus de 200 000 personnes pour répondre au vieillissement de la population [...].
Cette révision représentait un enjeu important que les fédérations ont su relever au terme de négociations menées dans un esprit constructif.?»
Mais le communiqué ne manque pas de le souligner : les activités de ces trois secteurs sont réglementées et financées par l'Etat et l'Assurance maladie à des degrés divers et l'accord ne peut s'appliquer que sous réserve de financement des pouvoirs publics.