Le groupe Emeis, ex-Orpea, a présenté le 26 juillet ses comptes du 1er semestre 2024 qui ont fait plonger son action en bourse de 19 % malgré un chiffre d'affaires consolidé de 2,77 milliards d'euros, soit une progression de +9,2 %, principalement de nature organique (+8,9 %). Le groupe ne table plus, pour cette année, que sur une progression de 0 à +5 % de son Ebitdar soit un niveau compris entre 700 et 730 millions d'euros.

L'essentiel de cette révision à la baisse « provient des activités françaises du Groupe pour lesquelles il est constaté un redressement opérationnel nécessitant un délai supérieur à celui initialement prévu », explique Emeis. Le taux d'occupation de ses Ehpad français n'a progressé que de 0,5 point sur un an pour atteindre 83,1 % au deuxième trimestre 2024. Contraint d'améliorer la qualité de ses Ehpad, avec davantage de personnel, dans un contexte inflationniste, le groupe a des coûts en hausse et le taux d'occupation « n'accompagne pas suffisamment l'accroissement des ressources mobilisées », souligne-t-il. Emeis va devoir amplifier des cessions d'actifs opérationnels (intégrant la cession de l'exploitation) pour améliorer la situation de trésorerie du groupe entre fin 2024 et début 2025.

Il va aussi réduire les coûts de ses Ehpad français : « Sur la base des anticipations de taux d'occupation projetées, la société a mis en oeuvre sur le second semestre un plan d'actions visant à remettre en adéquation les ressources avec le niveau d'activité tout en garantissant un taux d'encadrement supérieur aux standards moyens de la profession ». Il ajoute qu'«adossée à un niveau de satisfaction en progression et à un projet médico-soignant reconnu, la mise en oeuvre d'une stratégie commerciale volontariste reste un axe prioritaire de ce plan d'actions ».