Dans le n° 13-octobre 2011  435

En toute assurance

Sujet ardu, l'assurance gagne à être étudiée en détail. Entre pratiques de directeurs, conseils d'experts, quiz et offre des prestataires, ce dossier devrait en rassurer plus d'un.

Dans une société où la peur gagne du terrain chaque jour, la problématique de la couverture des risques est un sujet qui prend de l'importance. Faut-il assurer le dirigeant d'EHPAD avec la garantie Homme-clé, prévoir le cas - rare - de mise en cause de l'établissement ou d'un salarié ? Faut-il assurer les bénévoles ? Quel prestataire choisir ? Le sujet peut peser sur la qualité de vie des résidents. Faut-il empêcher un résident d'arriver avec ses rideaux ou ses meubles, dans cette chambre qui se veut un domicile personnel, alors même que les matériaux sont inflammables ?

Vaste débat. Pour être efficace, nous dit Christophe Dupuet, expert indépendant en assurances, il faut une méthodologie. Pour être juste, l'idée n'est pas simple à mettre en oeuvre. Le travail d'appréciation des risques et des produits est complexe. De la mise en conformité à la recherche d'économies, les objectifs d'une remise à plat des politiques d'assurance sont plus variés qu'on ne pourrait le croire. L'identification des risques oblige à un regard exhaustif sur le fonctionnement de l'établissement. La rédaction du cahier des charges est un travail de longue haleine, le choix des produits et des prestataires une étape critique. La langue des assureurs nécessite un décryptage et les directeurs sont rarement juristes... De plus, certaines idées peuvent être floues. Ainsi le quiz sur la Dommage Ouvrage et Tous risques chantiers pointera sans doute quelques lacunes. A l'heure où de nombreux établissements réfléchissent à la rénovation ou reconstruction de bâtiments, bien négocier ces contrats spécifiques est d'importance et peut générer des économies substantielles.

Rien d'étonnant alors que, pour trouver leur route dans le maquis assurantiel, certains directeurs se font aider. " Un courtier garantit un coût négocié mais pas la juste adéquation du produit au besoin ", argumente Thierry Toupnot, directeur dans le secteur associatif. A l'opposé Thomas Guinamard, directeur d'établissement congrégationniste, s'engage dans son travail d'acheteur. Il compare les offres, insiste sur les services associés, choisit un prestataire en phase avec les valeurs de l'association, et reste ouvert à tout courtier. A ce stade, il eut été intéressant de comprendre la politique des établissements privés commerciaux. Hélas, sur cinq groupes contactés, des plus petits au plus grands, aucun n'a souhaité s'exprimer. Le sujet est-il confidentiel ou considéré comme mineur, les acheteurs ont-ils des consignes ou sont-ils débordés en cette rentrée ? Les questions resteront entières.

Les assureurs sont eux plein de bonne volonté. La majorité de ceux que nous avons contactés ont répondu à notre demande et simplifié leur offre. Nous les en remercions. Un tableau présente un résumé synthétique des garanties concernant les établissements, les directeurs, les équipes, les résidents. A conserver, assurément.

MSI