Le journal Libération du vendredi 26 mai titrait sur sa Une "Tous nos vieux de bonheur - Près de 700 000 personnes âgées vivent en maison de retraite, contre leur gré pour une large partir d'entre elles et dans les 3 pages de l'article désignait les EHPAD comme un lieu de mort, sans avenir pour les résidents, où la parole portée n'est pas entendue parce que trop faiblement énoncée ou purement et simplement ignorée.
Entendre la parole des vieux
Certes, personne n'a une folle envie de terminer ses jours en institution même si contrairement à ce qu'affirme Libération les directeurs et les équipes des EHPAD se battent quotidiennement pour qu'ils restent des lieux de vie. Quand on lit sous la plume d'un médecin nous sommes la première génération à voir nos parents finir leur vie dans ce lieu et pour rien au monde on ne voudrait y aller c'est faux. Faut-il rappeler le temps des hospices des générations précédentes, lieux de mort s'il en est, heureusement éradiqués au début des années 90. C'est la vision de ces hospices imprimée dans l'inconscient collectif qui fait tellement peur car faut-il rappeler les milliards investis d'une part dans les restructurations, les aménagements y compris en connectiques et d'autre part dans les recrutements de soignants, pris en charge par l'Assurance maladie, c'est-à-dire par la solidarité nationale ? Certainement, il reste beaucoup à faire mais parlons aussi, de temps en temps, de ce qui a été fait.
Le...