Sans broyer du noir, le coeur n'est pas à la chanson... Bien que... Résumons les faits. Le mois de juin fut dense en débats, réflexions et échanges riches et directs ! Il est vrai que la plupart des syndicats et fédérations tenaient alors leurs congrès nationaux, et compte tenu de l'état d'esprit général il ne fallait pas s'attendre à un parcours tranquille. Clairement la DGCS fut largement interpellée et a fait face. L'impertinence positive trouve sa légitimité dans le fait que l'ensemble des professionnels représente une force incontestée, proactive et responsable.
Et ce mois d'août est venu avec en conclusion cette décision de report dont nous verrons si elle sera bénéfique ou non. Avec un peu de recul et d'échanges j'ai été surpris de constater qu'en fait elle était attendue par bon nombre de professionnels, sans doute lucides...
Acceptons que ce temps supplémentaire permette les ajustements les plus pertinents. Car qui peut aujourd'hui évoquer les schémas et les scénarios qui seront réellement ceux du grand âge d'ici trente ou cinquante années ? Tant de choses peuvent faire mentir la plus belle des courbes ! Allons, soyons réalistes. Nous vivons un court-termisme qui malgré les évolutions oblige à la modestie. Ainsi, dans les années quatre-vingt-dix certains leaders ne voyaient que par le "tout" institution. Car à cette époque, la presque "pensée unique" préconisait l'accompagnement du grand âge et donc de la dépendance dans des établissements adaptés et encourageait à l'amélioration du "PEGA" (paysage des établissements du grand âge) dont beaucoup étaient mal en point.
Rester "arc bouté" sur une position définitive n'est plus possible. La force des responsables aujourd'hui, est de savoir comprendre et adapter leurs stratégies aux données sociales et sociétales qui évoluent constamment. Ainsi, le domicile est plébiscité par une grande majorité des Français vieillissants. Et 80 % des personnes âgées y vivent. Les structures intermédiaires sont devenues le discours volontariste des autorités et des orientations préconisées par les pouvoirs publics. Encore faudrait-il que le discours rejoigne la réalité ! Ainsi, les entreprises de services à domiciles agréées sont "vent debout" face aux mesures qui réduisent leurs ressources. Et que dire des autorisations d'accueil de jour ou temporaires qui bien que largement encouragées font l'objet de reports d'autorisations (mais jamais de refus...) malgré un déficit reconnu de plus de 50 % de places nécessaires dans chaque département ! Sans oublier les "aidants" dont nous reparlerons prochainement.
Difficile année 2011. Et la crise ne justifiera pas tout.
Cependant, des voies nouvelles s'ouvrent, économiquement et humainement. Et préparent "2012... année positive". Déjà le PLFSS se profile à l'horizon, et la tendance semble s'orienter vers une réelle prise en compte du secteur médico-social. Le professionnalisme de ses acteurs ne peut que le servir face aux autorités qui désormais ont face à eux des interlocuteurs plus que compétents. I
On peut manquer un rendez vous. Pas deux.