Avec ses 5 secteurs d'activité, jeunesse, emploi, handicap, social et seniors, le Groupe SOS adopte une stratégie à la fois transversale et de filière. Guy Sebbah, directeur général adjoint, nous décrit les projets du groupe.
Etre mieux pris en compte et travailler ensemble
Le pôle personnes âgées (Sos-seniors) gère 46 Ehpad et un Logement-foyer mais son activité recouvre aussi le secteur santé (1 hôpital gériatrique, 5 hôpitaux du groupe SOS Santé, 5 SSIAD dont 1 équipe mobile Alzheimer, 5 services de portage de repas et 1 association de logement intergénérationnel (Paris Solidaire). Les Ehpad sont gérés par 3 associations: Alpha Santé, Hospitalor, Habitat et Soins.
«Nous souhaitons nous étendre sur l'ensemble de la filière et sur de nombreuses régions car nous sommes présents surtout dans l'Est. Pour nous, il n'y a pas qu'une filière seniors mais nous souhaitons suivre les populations et les accompagner quand elles ont pris de l'âge en leur proposant des solutions, soit en les créant soit en les adaptant. Donc nous avons créé des Ehpad, certains avec des originalités comme le fait d'accueillir des populations qui ne sont pas prises en charge ailleurs. Par exemple les migrants, les populations précaires, les personnes handicapées. Nous accueillons toutes les populations sans discrimination».
Une force d'achat intégrée
Le fait d'avoir un groupe fort de 11 000 salariés permet à SOS d'être mieux pris en compte: «Au delà des 5 secteurs où nous sommes présents, nous mettons en commun nos savoir-faire et des outils. Nous avons une coopérative immobilière (Alterna) qui gère tout ce qui est travaux et constructions, investissements lourds, et nous avons un GIE qui regroupe tout ce qui est achats, gestion financière, comptabilité... Aujourd'hui quand on négocie pour l'ensemble du groupe, on obtient des prix plus intéressants...
Etre intégré verticalement et horizontalement fait que chaque métier peut apprendre d'un autre, et sur un territoire donné de travailler ensemble, par exemple sur les transports ou l'alimentation.
Nous avons travaillé en 2013 avec les directeurs d'établissement sur «nos engagements», un document qui résume nos valeurs communes. Il sera disponible dans tous les Ehpad pour que les familles puissent y avoir accès. Ces engagements sont la compétence, le confort, la personnalisation, la relation, l'ouverture.
Nous essayons d'être offensifs et sommes capables de reprendre un ou plusieurs Ehpad ou de les accompagner. Nous sommes une entreprise sociale, sans actionnaire, nous réinvestissons en permanence dans nos établissements et dans le développement.
Est-ce que le statut associatif n'est pas un inconvénient?
Oui du point de vue financier. Nous avons moins de moyens pour chercher des fonds mais le modèle non lucratif est plus ouvert puisqu'il accueille tout le monde. Nous sommes un groupe suffisamment grand aujourd'hui pour que les banques nous suivent avec un regard assez favorable. C'est pour cela que nous sommes capables de créer 6 Ehpad, 4 MAS, investir dans de gros hôpitaux en Lorraine, etc. Pour un Ehpad non lucratif isolé, effectivement cela devient difficile.