Les laboratoires Teva en collaboration avec ont présenté les résultats intermédiaires de l'étude pharmaco-épidémiologique IPOP (investigation des Prescriptions délivrées en Officine pour les personnes âgées) portant sur 1000 ordonnances de patients de plus de 65 ans.
Etude IPOP sur l'analyse des ordonnances de personnes âgées polymédiquées
L'addition de prescriptions entraîne chez les personnes âgées une polymédication qui peut induire des risques iatrogéniques importants. Les progrès dans la compréhension et la compatibilité des traitements entre eux constituent un véritable enjeu de santé publique à condition d'analyser ces ordonnances en grand nombre.
C'est pourquoi, aux côtés des professionnels et autorités de santé, Teva Laboratoires s'est mobilisé et a concrétisé son implication au travers du Programme de prévention Marguerite.
Ce programme comprend un livre blanc, publié en 2014 qui contient 20 recommandations pour favoriser une meilleure observance des traitements par les personnes âgées et la mise en oeuvre de solutions d'accompagnement conçues pour les patients âgés et les professionnels de santé.
Une investigation des prescriptions délivrées en officine aux personnes âgées a permis d'évaluer les risques iatrogéniques potentiels chez les patients âgées polymédiqués de plus de 65 ans autonomes et vivants à domicile, les mésuages et les effets indésirables induits, et d'identifier les profils de patients à risques.
Cette étude a été réalisée en partenariat avec le service ICAR (service d'aide et de conseil à la prescription de médicaments )du Groupe Hospitalier Universitaire de la Pitié Salpêtrière dirigé par le Professeur Gilbert DERAY.
2 recommandations en 2014 et 3 en 2015 ont été mises en oeuvre.
Que nous apprend l'étude intermédiaire IPOP à mi-chemin (493 dossiers traités sur 1000 ordonnances prévues pour l'étude complète) :
Les premiers enseignements côté patients :
Compréhension des traitements :
- 30% des patients disent ne pas savoir pourquoi sont prescrits leurs médicaments
- 59% d'entre eux sont en quête d'information sur leurs prescriptions
- 49% recherchent des informations sur les notices des boîtes de médicaments
- 88% des patients prennent et préparent seuls leurs médicaments
Prise du traitement :
- 41% disent avoir déjà oublié de prendre leurs médicaments au bon moment
- 12% disent n'avoir pas pris leur traitement car ils avaient l'impression que celui-ci faisait plus de mal que de bien
Conseils sur les risques d'interactions médicamenteuses :
- 68% signalent verbalement les interactions possibles entre les médicaments
- 23% alertent sur les interactions médicaments / médicaments
- 29% alertent sur les interactions avec les aliments
- 42% ont conseillé des horaires de prise dont 82% via une inscription sur la boîte
Connaissance des pathologies du patient par le pharmacien :
- Dans 60% des cas, le type de pathologie n'est pas connu de façon précise par le pharmacien. C'est pourquoi les pharmaciens ne citent que dans 10% des cas l'existence de pathologies cardiaques et dans 5% les insuffisances rénales. 2 à 4% d'entre eux disent avoir accès à des paramètres cliniques ou biologiques des fonctions rénales, hépatiques et cardiaques.
- 36% des pharmaciens vérifient l'adaptation de la posologie pour la fonction cardiovasculaire, 50% pour la fonction hépatique 57% pour la fonction rénale
Perspectives :
L'analyse en cours va procurer un nombre d'informations importantes sur les associations majeures soulevant des risques potentiels iatrogéniques chez le patient âgé qui doivent impérativement être évités.
Deux étapes d'analyse sont en cours de déploiement :
- L'étude des interactions médicamenteuses qui concernent la fonction cardiaque, hépatique et neurologique et selon certains paramètres d'administration (selon le repas, chronoposologie).
- Ces résultats seront confrontés aux résultats des questionnaires patients et pharmaciens relatifs à chaque ordonnance analysée.
Les 20 Recommandations du Livre Blanc
1. Structurer l'ordonnance pour une meilleure observance
2. Encourager l'utilisation d'un plan de prise de médicaments et réconcilier les ordonnances en officine
3. Délivrer les traitements de Maladies chroniques pour 2 à 3 mois en cas de vacances
4. Harmoniser le nombre de comprimés par boîte de médicaments à 28 ou 30 jours
5. Adapter les boîtes de médicaments aux besoins des patients âgés
6. Diffuser un guide patient pour préparer la consultation chez le médecin généraliste
7. Créer le passeport observance pour le patient
8. Partager des " réflexes patient " pour une bonne observance
9. Organiser des groupes de partage d'expériences sur l'observance entre patients
10. Encourager médecins et pharmaciens à communiquer avec le patient selon le " Calendrier annuel de l'observance "
11. Sensibiliser le médecin sur les risques d'inobservance
12. Encourager le médecin à établir un " bilan de l'observance "
13. Renforcer l'accompagnement en officine lors de l'introduction de nouveaux traitements
14. Développer des formations conjointes médecins / pharmaciens sur l'observance à l'université et en formation continue
15. Lancer la journée nationale de l'observance thérapeutique
16. Mettre en place un entretien observance en officine ou au domicile
17. Constituer un classeur de liaison entre les patients et les professionnels de santé
18. Généraliser la conciliation médicamenteuse en sortie d'hôpital
19. Consolider les indices de l'inobservance en officine pour générer une " alerte observance"
20. Développer des rencontres régulières médecins, pharmaciens et infirmières de ville autour de l'observance