Expérimentations PAERPA : Coordination, vous avez dit coordination ?
Une série de couacs dans la mise en oeuvre des expérimentations PAERPA (personnes âgées en risque de perte d'autonomie). Tel est le constat établi par la Cour des comptes dans un rapport, rendu public le 16 septembre et présenté devant la commission des finances du Sénat. Alors que les expérimentations PAERPA sont destinées à fluidifier la coopération entre les différents professionnels du secteur sanitaire et médico-social, la Cour des comptes constate qu'au sommet de l'Etat la coopération laisse à désirer. Ainsi, la DSS, la DGCS, la CNSA et la DGOS se sont marché sur les pieds. Conséquence : les expérimentations PAERPA ont fait l'objet de cinq instructions successives (de janvier 2012 à septembre 2014).
La juridiction administrative pointe également du doigt le fait que le projet PAERPA et les expérimentations issues de l'article 70 de la LFSS pour 2012, toutes deux destinées à optimiser les parcours de soins des personnes âgées, se superposent sans s'articuler. "Toutes ces expérimentations sont limitées à un territoire, une pathologie ou une population et mises en oeuvre à petite échelle, sans préfigurer une réforme structurelle", critique le rapport.
"À aucun moment le projet PAERPA n'a été relié aux maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer (MAIA)", épingle la Cour des comptes. Illogique puisque le public visé est pour partie celui également ciblé par les PAERPA. Et sur le plan local, ce sont souvent les mêmes structures qui interviennent.
Enfin, parallèlement aux premières expérimentations PAERPA, la CNAVTS et la CNAMTS ont signé une convention pour mettre en oeuvre leur propre programme commun destiné à repérer les personnes âgées en risque de fragilité, "afin de formaliser des parcours adaptés". Coordination, vous avez dit coordination ?