Et 8 mois plus tard... le canard était toujours vivant ! En paraphrasant un sketch célèbre et pas tout jeune de Robert Lamoureux, il est facile d'imager la décision qui vient d'être prise de reporter, une fois de plus, l'échéance des décisions concernant la gestion de la dépendance. Fallait-il y croire ? Oui et non. Mais comme le dit un philosophe, le pessimiste finit souvent par avoir raison, mais l'optimiste aura fait un parcours bien plus agréable. Bref François Fillon l'a dit calmement et posément : " Traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd'hui, dans l'urgence, ne serait pas responsable ". Contexte économique difficile et même épouvantable, c'est certain. Et d'ailleurs, de suite les fédérations et syndicats, en montant au créneau pour exprimer leur déception n'ont pas manquées d'affirmer leur compréhension de ce contexte. Urgence ? Le spécialiste qui a contribué au choix de ce terme aurait gagné à l'éviter... En relisant l'ensemble des données sur ce sujet depuis 2003 il aurait eu de quoi alimenter sa réflexion et gommer ce terme. Dommage. Ce débat finit par être "maudit" en trouvant sur sa route, constamment, des circonstances qui permettent aux autorités de "procrastiner" sans scrupules ou presque. Car j'imagine bien qu'il est plus facile d'annoncer de bonnes que de mauvaises nouvelles. Donc, c'est promis, ce sera 2012. Enfin à priori... et sauf événement majeur. Franchement, en année d'élection Présidentielle pouvons-nous espérer que ce dossier sera considéré comme prioritaire, en apparaissant comme un engagement incontournable de l'élu ? A l'image de la baisse de la TVA pour les restaurateurs... que le rabot fatidique de ce mois d'août a su contourner. Mais certains votent et d'autres... moins. Et pour cause.
Enfin, rêvons un peu. Alors que chaque Français savait les efforts inévitables et nécessaires qui les attendaient, décider tout de même, sur un sujet aussi fédérateur et dont le sens et la nécessité sont perçus par tous, aurait certainement été considéré comme un acte de courage et responsable. Donnant ainsi une lecture de l'effort éthiquement partagée. D'autant que franchement, après ces débats, réflexions, orientations et rapports multiples, les choix et arbitrages sont bien évidemment calés.
Allez, soyons résolument optimistes. Et gageons que le bien être de nos aînés, sera au coeur de la campagne électorale qui est déjà engagée.