Fragile mais vivant !
L'été s'achève à peine, et voilà que les Ehpad se préparent déjà à affronter septembre et la 2è vague annoncée de Covid-19. Pas très réjouissant comme perspective... si on en reste là.
Pourtant, derrière l'inquiétude des professionnels, derrière l'âgisme, bien réel si l'on en juge par quelques faits divers innommables comme cet octogénaire décédé pour avoir payé trop lentement à une caisse de supérette, il y a des femmes et des hommes, des associations, des entreprises qui innovent et continuent de se mobiliser.
Le 10 septembre, la Croix Rouge française consacre son « Silver breakfast » à la présentation d'initiatives essaimables pour lutter contre l'isolement des plus âgés. Le 14 septembre, à Nîmes, l'Université de la longévité propose de travailler sur la place des territoires pour inventer des réponses au plus près des besoins locaux. Et c'est sans compter les actions visant à réinterroger le consentement et les désirs des plus âgés, le rôle de l'animation comme lien social, l'accompagnement de fin de vie... Jamais le prendre soin n'a été aussi présent, l'éthique autour des pratiques aussi questionnée...
Comme si dans cette période de grand doute, la fragilité se forgeait sa véritable place, se glissait dans les interstices de nos certitudes. Et c'est peut-être là, justement, que se construit « le monde d'après » maintes fois évoqué. La vulnérabilité deviendrait-elle dès lors une marque d'existence ?