Gaspillage alimentaire : la mobilisation !
En janvier 2015 une grande campagne des établissements sanitaires et médico-sociaux a rassemblé 113 établissements en Midi Pyrénées pour réduire leurs déchets alimentaires. Un établissement moyen de 100 lits peut produire chaque année jusqu'à 23 tonnes de déchets alimentaires, ce qui correspond à une empreinte carbone de 8 tonnes équivalent CO2 or près de 1,35 milliards de repas sont servis chaque année dans l'ensemble des établissements de France !
Le Réseau Qualité Midi--Pyrénées (REQUAMIP) a pris l'initiative, avec le soutien de l'ADEME, de lancer une opération pilotée en partenariat avec le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) pour peser les déchets des établissements en midi-Pyrénées : la restauration en établissement de santé et médico-social enregistre un volume de pertes et gaspillages de 264 g par personne et par repas en moyenne (rapport 2011 du ministère de l'Agriculture).
La pesée des bio déchets des 113 établissements de santé participants montre que la production d'un plateau repas génère en moyenne : 200 g de bio déchets avec des variations entre 182 à 248g - 236g de bio déchets dans les établissements de soins de suite et de réadaptation (dont 124g proviennent directement des retours plateaux patients, 21g de la préparation en cuisine, et 77g de la légumerie) -169g de bio déchets dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) (dont 138g des retours plateaux, 51g de la cuisine, 11g de la légumerie) -187g de bio déchets dans les établissements de soins en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) (dont 127g des retours plateaux, 11g de la cuisine, 11g de la légumerie). Au total 1450 tonnes par an de gaspillage alimentaire pour les 113 établissements participants, dont 81 tonnes de pain !
Extrapolée aux 1800 établissements régionaux, la production de bio déchets s'élèverait à 28 650 tonnes dont 1610 tonnes de pain !
L'article 204 de la loi n°2010-è!! du 12 juillet 2010 dite Grenelle 2 prévoit que les producteurs de déchets doivent assurer le tri et la valorisation des biodéchets. C'est aussi un critère intégré au cahier des charges de la certification obligatoire des établissements de santé. Pour les établissements médico-sociaux c'est un coût d'enlèvement (taxe d'enlèvement des ordures ménagères, et redevance spéciale pour les établissements publics).