En 1962, une association d'aide sociale rémoise ouvrait ses premiers hébergements en habitat social. Cinquante ans plus tard, nous avons sollicité l'avis d'expert du directeur général de l'ARFO qui fort de l'expérience de l'association en la matière, fait de la prospective sur le devenir du logement-foyer.
Gestionnaire de logements-foyers depuis 50 ans
Un habitat social adapté aux retraites modestes, hier comme aujourd'hui
La population à accueillir était-elle différente à l'origine?? pas tellement?! des personnes âgées issues d'un milieu ouvrier, valides et autonomes, ayant travaillé en milieu agricole et dans le champagne, parfois ailleurs, mais dont la situation financière était difficile.
En clair, l'association avait eu une bonne vision de ce que l'avenir allait réserver aux "petites retraites" en milieu urbain.
L'augmentation des surfaces, plutôt en pavillons, est au coeur de l'évolution de la demande?:
Pour Alain Simon, directeur-général de l'Association ARFO, les surfaces actuelles des logements, soit 21 à 43?m², sont trop petites. Les nouvelles attentes des résidents s'expriment dans une surface plus importante, même pour une personne seule.
Les deux projets de résidences à venir, prévues en 2014 et 2015 verront un niveau de confort différent?: 50 à 70?m², logement avec une chambre, une mezzanine, garage ou parking, ce qui suppose bien évidemment une augmentation des loyers?! Les fourchettes estimées seront de l'ordre de 1?000 à 1?200?euros de loyer mensuel.
En termes de services, en l'occurrence accueil 24/24 et entretien de la résidence, les conseils de vie sociale ne font pas remonter d'attentes fortes des résidents dans ce domaine, sauf peut-être une prestation de ménage dans les logements, contre rémunération.
On peut supposer dans le futur des exigences pour des espaces de sport et davantage d'espace architectural de façon globale.
Des contradictions sont à craindre à l'avenir et la plus grande prudence est conseillée en termes de gestion et d'offres.
On peut en effet craindre des difficultés pour les régimes de retraite et les financeurs à l'avenir. Dans ce cas, la question se posera de maintenir le niveau des retraites ou d'augmenter les services et les surfaces?; or, le coeur de la demande en province est celle de loyers très modérés.
ARFO fonctionne sans aucune subvention, et a moins de remboursement d'emprunt. Ayant mutualisé son patrimoine, elle peut proposer des loyers très modérés à ses résidents dont elle connaît les ressources. Est-ce le cas de tous les gestionnaires??