Inquiets des répercussions dans leurs territoires, huit députés interpellent le ministre de la Santé sur la situation du groupe Avec et demandent que l'Etat « réagisse dès à présent ».
Groupe Avec : huit députés demandent à l'État de réagir
La mise en examen le 11 janvier de Bernard Bensaïd le patron du groupe Avec (ex Docte Gestion) concerne actuellement seulement l'hôpital mutualiste de Grenoble mais l'inquiétude grandit sur tout le territoire.
Un document interne a révélé début mai la situation catastrophique des principales structures d'Avec. Il a été relayé par un collectif grenoblois qui en a appelé au démantèlement du groupe.
Dans une lettre ouverte du 4 mai, huit députés de différents groupes* interpellent le ministre de la Santé, François Braun, sur cette situation qui peut « légitimement faire craindre que les différents établissements concernés voient leur fonctionnement mis en péril, au risque de dégrader l'offre de soins de leurs territoires respectifs et de supprimer des emplois ». 12 000 salariés et 400 établissements implantés dans 50 départements sont laissés « dans l'incertitude »
Les signataires rappellent les propos du 25 octobre 2022 d'Élisabeth Borne devant l'Assemblée nationale : il n'y aurait « aucune complaisance, aucune facilité, aucune naïveté des pouvoirs publics vis-à-vis de ce groupe ».
Pour les huit députés, « il est aujourd'hui urgent, bien que la justice doive continuer son travail d'investigation, que l'État réagisse dès à présent » :
- Pour préserver les emplois aujourd'hui menacés ;
- Pour assurer la continuité des prestations délivrées auprès des bénéficiaires ;
- Pour que les patients et bénéficiaires ne se retrouvent à leur tour directement impactés et laissés pour compte.