M. Vovard, président du groupe Les Matines, explique la politique de développement de son groupe centrée sur une région : la Normandie.
Groupe Les Matines : la proximité au coeur des économies d'échelle
Qu'est-ce qui vous a donné l'idée d'investir dans des EHPAD ?
C'est l'opportunité : nous avons acquis notre premier établissement en septembre 1996. Mon épouse travaillant dans le domaine du soin, nous avons décidé de nous y consacrer à 100%.
Quels types d'établissements gérez-vous ?
Nos établissements vont de 35 à 126 lits. Nous avons également deux petites unités de vie que nous allons regrouper dans des établissements récents. C'est pourquoi nous avons entamé cinq constructions neuves dont 2 sont réalisées et ouvertes et trois qui sont en cours de construction. Le but est de regrouper nos petites Résidences dans des établissements neufs, modernes, adaptés aux attentes de nos clients et de nos équipes car les besoins ont énormément changé. Notre profession est devenue un vrai métier. Nos petites unités de vie vont devenir progressivement des établissements de taille optimisée en termes d'exploitation tout en restant fidèles à l'esprit des Matines dont la philosophie est de privilégier l'humain.
Envisagez-vous un développement national ?
Non, pas forcément, nous nous développons à notre rythme. Je considère que la synergie de notre métier c'est la proximité. Nous devons d'abord mettre en oeuvre des moyens humains et dans le contexte actuel c'est la proximité qui permet d'avoir de vraies synergies mais aussi d'avoir un vrai regard sur la qualité du travail effectué.
Quel type de développement envisagez-vous ?
Je pense que nous avons un développement dynamique mais nous ne sommes pas des financiers. Nous sommes avant tout des entrepreneurs impliqués à 100% dans la gestion et l'exploitation de nos entreprises. Jusqu'à présent, nous n'avons pas de fonds de pension dans notre capital ! Nous pratiquons un développement selon la stratégie des ronds dans l'eau. Nous sommes partis de la Basse Normandie, puis nous nous sommes étendus à la Haute Normandie. Demain si nous avons des opportunités dans les départements limitrophes nous irons mais nous ne reprendrons pas des établissements à Brest, à Lille ou à Marseille.
Vous intéressez-vous à d'autres métiers ?
Non, nous restons concentrés sur les EHPAD dont la gestion constitue notre coeur de métier. Mais nous gérons également des EHPA car nous considérons aussi que sur un même site nous pouvons proposer différents types d'hébergements en fonction des besoins de la personne. Nous sommes en permanence à l'écoute des attentes et des besoins de nos clients. Nous avons donc construit un EHPA tout près d'un EHPAD ce qui nous permet petit à petit de proposer des interactions entre les deux établissements et de répondre aux souhaits de nos clients. Par contre, On ne peut pas tout faire, aussi la résidence senior et le service à domicile ne sont pas dans nos priorités, mais pourront le devenir en fonction des projets.
Le service à domicile est une activité qui n'est pas assez rentable ?
Le résultat n'est pas une finalité c'est une nécessité. Le service à domicile est une activité connexe à notre coeur de métier et il n'est pas impossible qu'on l'envisage mais toujours dans notre philosophie de service au plus grand nombre et dans le cadre de la proximité. Si on veut parler de rentabilité, c'est la proximité qui génère de véritables économies d'échelle.
Le nom les Matines ?
C'est le nom du premier établissement que nous avions acheté en 1996. Nous l'avons conservé et développé.