La FHF commente le projet d'instruction budgétaire 2024, présenté par le ministère le 22 avril aux fédérations du grand âge.
Hausse de 5% : « un ballon d'oxygène » pour la FHF
« Si l'enveloppe financière d'environ 650 millions annoncée par la ministre correspond aux financements déjà votés et prévus dans le cadre de la LFSS 2024, la hausse de 5% des moyens financiers accordés par l'Etat aux Ehpad publics au titre de la section soins était indispensable et constitue un signal positif », salue la Fédération hospitalière de France (FHF) dans un communiqué du 24 avril - un « ballon d'oxygène ». Mais elle ajoute qu'« elle ne permettra pas à elle seule le rattrapage des situations de sous-financement des exercices antérieurs ».
Elle retient plusieurs points du projet d'instruction budgétaire 2024, présenté par le ministère le 22 avril aux fédérations du grand âge :
- La marge de manoeuvre laissée aux ARS à hauteur de 100 millions en soutien aux ESMS en difficulté, dont elle se félicite mais dont elle souhaite aussi qu'elle soit élargie pour venir en aide aux ESMS ayant des tensions de trésorerie ;
- Les annonces sur le développement du tarif global qui bénéficiera « enfin » d'une évolution similaire à celle du tarif partiel : « après 11 années de gel de ce tarif et un dégel partiel depuis fin 2022, il était indispensable de mettre fin à cette discrimination qui pénalisait particulièrement les Ehpad publics, plus nombreux à avoir opté pour cette option tarifaire » ;
La FHF restera vigilante, indique-t-elle, à ce que les revalorisations pour les activités et forfaits complémentaires (hébergement et accueil temporaire, forfaits Pasa, UHR...) couvrent effectivement l'évolution des charges prévue en 2024 et permettent le développement de l'approche domiciliaire (Centres de ressources Territoriaux et Ssiad...).
D'une manière générale, la FHF alerte sur la difficulté de financer « réellement » les 6 000 postes supplémentaires dans les Ehpad prévus par l'instruction budgétaire, dans un contexte où « les déficits sont généralisés et massifs ».
En conclusion de son communiqué, la Fédération lance la balle dans le camp des conseils départementaux en leur demandant de s'aligner sur la hausse de 5% (minimum) de leurs tarifs dépendance et hébergement et se redit très favorable à la fusion des sections tarifaires soins et dépendance. Elle appelle à la reprise rapide des travaux pour élaborer un projet de loi ambitieux pour le grand âge.