M. Yves-Jean Dupuis, Directeur général de la Fehap, nous rappelle le rôle de la Fehap auprès des établissements privés non lucratifs et notamment aux 1446 structures pour personnes âgées adhérentes.
Inciter les opérateurs à mutualiser
Notre démarche est d'inciter nos adhérents à se regrouper, à mettre en place des actions de coopération et à entrer dans une logique d'analyse, d'expertise de la situation dans laquelle ils sont, de travail avec leur environnement, c'est-à-dire avec des opérateurs non lucratifs, de rechercher le seuil critique nécessaire pour avoir un équilibre de gestion.
Vous situez ce seuil critique à quel niveau ?
Aujourd'hui on parle d'un équilibre potentiel autour de 80 lits pour un Ehpad mais ces chiffres n'ont pas de sens car cela dépend du coût de l'immobilier, de la capacité à trouver du personnel localement, etc. Au delà du stade d'équilibre il s'agit d'avoir une réflexion sur la manière de satisfaire aux besoins rencontrés.
Nous ne pouvons pas imposer à nos adhérents de se regrouper mais nous les incitons à réfléchir à l'évolution de leurs organisations pour faire en sorte que sur un territoire de santé ils ne restent pas isolés.
Le groupe n'est pas la panacée mais c'est un opérateur qui a la capacité de répondre rapidement à des besoins, besoins de fonds propres pour réinvestir, pour faire évoluer l'organisation, pour s'agrandir, s'étendre...
La mutualisation est une solution efficace. Quatre ehpad en Charente, par exemple, ont mis chacun une part de financement pour créer les postes dont ils avaient besoin: un poste de qualiticien, une diététicienne, une psychologue... C'est parfois un quart de temps partagé. Sur un territoire cette mutualisation permet de répondre à un besoin ponctuel comme les évaluations. La FEHAP a élaboré, à l'attention de ses adhérents et afin de les soutenir dans leurs démarches de rapprochements et de coopérations, une « check-list » qui reprend les questions fondamentales à se poser pour les opérateurs souhaitant initier ce type de démarches.