Dans le n° 41-février 2014  -  Prévention de la maltraitance  3876

Inspecteur, nous voilà !

Chaque année les ARS diligentent des inspections dans le cadre du programme national de prévention de la maltraitance. Voici ce qu'il faut savoir sur ces inspections?: cadre juridique, pièces demandées... et témoignage d'un directeur, adhérent de la FNADEPA (Fédération nationale des directeurs d'établissements et services pour personnes âgées), inspecté en 2013.

De quoi s'agit-il ?

L'inspection relève du programme pluriannuel d'inspection dans les établissements sociaux et médicaux sociaux et des lieux d'accueil et de vie destiné à prévenir les risques de situation de maltraitance des personnes vulnérables en institution. Le programme est en cours, 2013-2017. Elle est mise en oeuvre au niveau régional par les ARS.

Elle s'appuie sur une Instruction ministérielle DGAS/2A/2007/112 du 22 mars 2007 relative au développement de la bientraitance et au renforcement de la politique de lutte contre la maltraitance.

Les contrôles visent à :

- vérifier que les conditions et les modalités d'accueil ou de prise en charge des personnes respectent leur santé, leur sécurité, leur intégrité, leur dignité et leur bien-être physique et moral

- dépister les situations de maltraitance et les négligences non signalées, mais aussi prévenir les risques en identifiant les points critiques dans le fonctionnement et l'organisation des structures

- proposer des solutions pour améliorer la qualité de l'accueil et de la prise en charge

- sanctionner, le cas échéant, les insuffisances et les abus.

Déroulé de l'inspection

- les inspecteurs arrivent à l'improviste et restent deux jours.

- ils s'entretiennent avec le directeur, demandent une liste de documents (voir page suivante) et rencontrent les personnes de leur choix, pour vérifier la cohérence entre le discours du directeur et les pratiques des équipes. Dans le cas présent : lingère, aide-soignante, infirmière référente, médecin coordonnateur, animatrice, délégué du personnel, psychologue, président du Conseil de la vie sociale, président de l'association gestionnaire...

Avant de partir, les inspecteurs s'entretiennent avec le directeur et font un bilan.

- les inspecteurs disposent de deux mois pour transmettre leur rapport à l'établissement

- l'établissement dispose d'un mois pour le contester.

- les inspecteurs envoient alors un rapport définitif avec un échéancier de tâches à effectuer

- si la structure présente des risques avérés, il est procédé à un contrôle plus approfondi dit de niveau 2. Ce dernier dure 3 jours de plus.

Le rapport

L'inspection donne lieu à la rédaction d'un rapport écrit. Quatre thèmes sont abordés : population accueillie, conditions de direction, locaux et installations, accompagnement au quotidien et soins médicaux.

Il s'agit d'une logique binaire : conformité ou non-conformité. A chaque point de contrôle, l'inspecteur coche la case OUI/NON. Une partie " commentaires " permet d'expliquer, d'apporter des précisions sur le choix de l'une ou l'autre case. A la fin de chaque grand item, l'inspecteur rédige une synthèse rappelant les manquements et les observations importantes.

27/10/2024  - HAS

Un guide sur la bientraitance et la gestion des signaux de maltraitance en établissement

La Haute Autorité de santé (HAS) publie deux outils à destination d'un large panel de professionnels exerçant en institution ou à domicile.
05/09/2024  - Bientraitance

La CFDT Retraités publie l'édition 2024 de son guide pratique du CVS

Le guide des aidants et des conseils de la vie sociale comporte en 45 fiches, les droits individuels et collectifs, les conseils et les bonnes pratiques pour le "prendre soin" et la bientraitance.
06/08/2024  - Rosny-sous-Bois

L'enquête devra déterminer les circonstances du décès de la personne âgée sanglée sur sa chaise

L'enquête sur le décès tragique d'une septuagénaire sanglée sur sa chaise dans une résidence autonomie (et non un Ehpad comme souvent écrit) pourrait mettre en cause une société d'aide à domicile.
11/07/2024  - Communiqué de presse

Amapa : « comme de nombreuses associations du secteur médico-social »

Un communiqué du groupe Avec « banalise » le placement en redressement judiciaire de l'Amapa.
04/07/2024  - Groupe Avec

Coup de tonnerre : l'Amapa placée en redressement judiciaire

4500 salariés et 30 000 personnes âgées accompagnées à domicile, l'Amapa cumule vertigineusement les dettes fiscales et sociales.
04/06/2024  - Réponse ministérielle

Groupe Bridge: la vigilance du gouvernement est maintenue

Fadila Khattabi indique une « vigilance maintenue » vis-à-vis du groupe Bridge et des groupes privés lucratifs « réalisant des prises de contrôle d'organismes privés titulaires d'autorisation d'exploitation d'Ehpad ».
01/06/2024  - Maltraitance

Trois questions à Solenne Brugère, avocate, cabinet B Ethics

Que pensez-vous de cette recommandation ? ...
01/06/2024  - Maltraitance

Vidéosurveillance dans les chambres: le oui très restrictif de la Cnil

Des caméras dans les chambres d'Ehpad ? Ce sera possible, mais seulement en cas de suspicion de maltraitance, en dernier recours et dans des conditions très restrictives.
31/05/2024  - Loi de programmation

Grand âge: l'AD-PA appelle à un sursaut des pouvoirs publics

La non saisine du Conseil d'Etat sur une loi de programmation interpelle l'AD-PA qui pose la question : « l'Etat éluderait-il encore le sujet ? ».