Je crie ton nom, Liberté !
La 1ère Université d'Automne, #RéVieuxLution, organisée par la Fondation I2ml, en partenariat avec La Croix Rouge et Géroscopie, et dont nous avons déjà parlé dans notre dernier numéro, s'achève à peine à l'heure où nous bouclons ces lignes. Les 500 participants sont déjà repartis vers d'autres horizons... Pourtant ce temps singulier (lire pages...) a permis des échanges fructueux et riches, disruptifs et engagés.
Pourquoi en 2019 reste-t-il actuel et pertinent de questionner l'autonomie, le risque, la possibilité de bien-vieillir ? Pourquoi est-il nécessaire de s'interroger sur notre capacité à reconnaître un sujet âgé comme un acteur capable d'agir et de décider ?...
Parce que les normes, si elles proposent un cadre, restent encore trop souvent enfermantes et difficiles à dépasser, parce que la question de la privation de liberté est prégnante dans les établissements comme à domicile. Pourtant comme l'a rappelé Clémence Lacour (FNAQPA), le cadre de décision accepte une marge de risque. « Il n'y a pas de vide juridique, il n'y a que des espaces de liberté ».
Alors que se préparent un plan métier et une loi autonomie, prendre le temps d'évoquer la liberté aujourd'hui, c'est redonner du sens à ces actes politiques majeurs, redonner une place à l'individu dans cet espace normatif contraint.
Depuis 25 ans, ce n'est donc pas si récent mais reste pourtant on ne peut plus actuel, se dessine en France un mouvement de lutte contre l'âgisme. Pas moins de 42% des Français reconnaissent d'ailleurs des discriminations liées à l'âge. Un âgisme dont les conséquences sont lourdes sur la santé et le bien-être, la capacité à contribuer à la vie de la cité, les abus et la violence. On enregistre en Europe 8 500 homicides chaque année sur des personnes âgées.
Alors si la principale perte liée à l'âge est la liberté de choix, pourquoi n'accepterions-nous pas, chacun, de changer de paradigme, de ne plus penser en terme de classes d'âge ou de générations mais bien de projet de société.
Parce que derrière cette liberté, il y a une question de justice sociale et d'équité.