Je vous parle d'un temps...
Je l'entends, les couplets et le refrain vous reviennent en tête et vous fredonnez ce classique, enfin pour celles et ceux qui ont déjà un peu plus de vingt ans...
Je vous parle d'un temps où la question des « droits » du médecin coordonnateur en établissements (EHPAD, mais aussi HAD) pouvait à elle seule occuper les interventions d'un colloque. Et plus précisément le droit de prescrire, où les nécessités du quotidien obligeaient à adapter parfois (souvent ?) la stricte lecture des textes. En d'autres fonctions opérationnelles, j'ai moi-même critiqué ce que je considérais comme une incohérence face aux difficultés que toute structure rencontrait à ce sujet. Et je n'avais pas vraiment tort... Sans pour autant avoir complètement raison non plus.
De récentes dispositions ont fait évoluer ce « verrou », répondant ainsi à de nombreuses attentes, ou régularisant et officialisant plus précisément des pratiques régulières. Bien. Pour autant le débat n'est pas clos et s'enrichit même de réflexions pertinentes évoquées lors d'un colloque récent de médecins coordonnateurs par le Docteur Nathalie Maubourguet, présidente de la FFAMCO.
En effet, ce nouveau droit, au demeurant facilitateur, ne doit pas prendre le pas, en termes de temps, sur le rôle propre de médecin coordonnateur. Ce rôle est complémentaire à celui de tout généraliste. Il propose une démarche individuelle et globale, indispensable au sein de chaque établissement. Ce n'est pas un généraliste remplaçant, destiné à régler ponctuellement le si délicat problème de la démographie médicale.