Un prochain voyage en Arménie officialisera un nouveau partenariat entre l'Agence des médecines complémentaires adaptées (A-MCA) et la Fondation arménienne pour le développement durable (FADD). Objectif : déployer des actions autour des médecines complémentaires et des pratiques de prévention en santé sous l'impulsion des acteurs français de la gériatrie.
L'Agence des médecines complémentaires adaptées s'ouvre à l'international
À l'initiative de la démarche, le groupe d'Ehpad Association arménienne d'aide sociale (AAAS), qui a proposé la mise en place d'un partenariat entre la FADD et l'A-MCA. Cette mise en relation fait suite à l'action que l'A-MCA a mené auprès des Ehpad du groupe AAAS dans le domaine de la prévention ; les dirigeants estimant qu'il serait pertinent de déployer le même type de projets en Arménie. C'est dans ce contexte que les représentants de toutes ces structures, une vingtaine au total, se sont donnés rendez-vous prochainement en Arménie [le voyage initialement prévu en octobre a été reporté en raison de la situation géopolitique sur place, ndlr], dans le but de promouvoir la prévention, le bien-être et les pratiques complémentaires pour les citoyens arméniens. Les différents échanges avec les dirigeants de l'AAAS et de la FADD permettent à Véronique Suissa, directrice de l'A-MCA, de préciser que la culture de la prévention se déploie peu à peu en Arménie et commence à émerger autour du bien-manger et du bien-bouger. En revanche, selon les connaissances actuelles, aucune action en lien avec les pratiques complémentaires n'est déployée alors qu'elles sont un levier pour le bien-grandir, le bien-vivre et le bien-vieillir. Pour ces dirigeants, il est souhaitable de se saisir de cette question et de l'exporter en Arménie aux côtés de l'A-MCA. Pour l'agence, ce partenariat fait sens avec ses missions et orientations. « Nous sommes honorés d'initier notre action internationale en Arménie avec la FADD, souligne Véronique Suissa. L'enjeu est de coconstruire une action pérenne structurée en faveur du bien-être des citoyens arméniens. »
Un partenariat en trois axes
Le partenariat est construit autour de trois axes interdépendants visant à évaluer le besoin et agir en conséquence. Tout d'abord l'évaluation du terrain afin d'identifier les secteurs, les acteurs et les bénéficiaires pour lesquels des pratiques complémentaires et de prévention seraient utiles. « Il s'agira par exemple de mener des enquêtes sociétales et de se rapprocher des institutions, telles que les associations, ou fondations, pour lesquelles nos actions seraient innovantes et pertinentes », indique Véronique Suissa.
Les partenaires entendent par ailleurs développer et mettre en oeuvre des projets pilotes en cohérence avec les besoins identifiés autour d'initiatives éducatives et pédagogiques à évaluer dans le temps. « Nous pourrons notamment proposer des actions de sensibilisation pour les citoyens, des programmes de formation pour les personnes souhaitant se former aux métiers du bien-être ou encore des modules éducatifs pour les plus jeunes », explique-t-elle.
Enfin, le troisième axe consistera à affiner progressivement les actions au regard de l'évaluation de leur impact. « Nous pourrons proposer des actions ciblées auprès des jeunes, des seniors, des personnes en situation de fragilité, tout est envisageable dès lors que l'action répond à un besoin et apporte un bénéfice aux personnes, précise Véronique Suissa. La gériatrie est, à tort, considérée comme le parent pauvre dans le domaine du soin. Or, ce secteur est d'une grande richesse humaine et intellectuelle, et source d'innovations sociétales à l'image de ce projet innovant initié par les acteurs. Nous sommes fiers d'investir à leurs côtés. »