Une étude confirme que les aides auditives réduisent les pertes cognitives. Le SDA souligne l'importance de la qualité de la prise en charge.
L'appareillage prévient le déclin cognitif, le oui mais des audioprothésistes
Dans un communiqué à double détente, le Syndicat des audioprothésistes (SDA) se félicite des résultats d'une étude qui confirme le lien entre hypoacousie et déclin cognitif pour affirmer en même temps que la politique de lutte contre les troubles auditifs ne pourra pas faire l'économie « d'une plus forte régulation de la profession d'audioprothésiste ».
L'étude d'abord. Publiée le 17 juillet dans le prestigieux Lancet, elle présente les résultats du premier essai contrôlé randomisé à avoir évalué l'impact du traitement de l'audition sur le déclin cognitif. Il a inclus pendant trois ans 977 personnes âgées de 70 à 84 ans, atteintes d'un déficit auditif non traité et ne présentant pas de troubles cognitifs significatifs. Cette étude clinique démontre que l'utilisation d'aides auditives « réduit la perte des capacités de réflexion et de mémoire (déclin cognitif) de 48 % sur trois ans chez les personnes âgées présentant un risque accru de déclin cognitif », résume le premier auteur, le Pr Frank Lin de l'Université Johns Hopkins de Baltimore (USA). Ces résultats ont été présentés lors de l'Alzheimer's Association International Conference qui s'est tenue du 16 au 20 juillet à Amsterdam. Ils vont dans le sens de précédentes études observationnelles.
Les résultats observés par l'étude sur la préservation de l'état cognitif ne peuvent qu'être « modulés par la qualité de la prise en charge », souligne néanmoins le SDA qui, dans le cadre du 100% santé en audiologie, demande à nouveau une régulation du secteur et, compte tenu de l'inflation une révision des différents prix limite de vente » a fortiori si le niveau technique des paniers venait à être augmenté ».