Après les législatives, la Fnadepa invite les nouveaux députés et le futur Gouvernement à s'emparer d'un sujet consensuel et transpartisan, aux enjeux sociétaux et économiques majeurs : le grand âge.
L'appel de la Fnadepa en faveur du grand-âge, un « sujet transpartisan »
Si les élections législatives ont dessiné un nouveau paysage politique, il est une constante immuable pour notre population : son vieillissement. Partant de ce constat, la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa) exhorte les responsables politiques « à se saisir d'urgence des priorités du grand âge ». Un sujet « transpartisan » souligne-t-elle dans un communiqué du 9 juillet. Pour elle, il est en particulier impératif de « poursuivre la dynamique engagée avec la loi Bien vieillir », adoptée le 8 avril, et d'en concrétiser sa mesure phare : une loi de programmation pluriannuelle, dont il est prévu par le législateur une présentation d'ici la fin de l'année.
Cette loi est « depuis trop longtemps repoussée », déplore la Fnadepa. En effet, si les tensions RH s'allègent légèrement dans les établissements et services pour personnes âgées, leur situation financière s'est encore aggravée. 65 % d'entre eux ont terminé l'année 2023 en déficit, celui-ci s'étant, en plus, accru de 23 % en une année. « Le secteur est à bout de souffle, la qualité d'accompagnement des ainés se dégrade, ainsi que les conditions de travail des professionnels qui les accompagnent au quotidien », insiste-t-elle.
Dans ce contexte politique « inédit et potentiellement instable », et à l'unisson de l'AD-PA, la Fédération appelle donc les parlementaires à se rassembler autour du grand âge, « intrinsèquement porteur des valeurs de solidarité de notre République », afin de « lancer enfin la réforme structurelle tant attendue et des mesures d'urgence pour mieux accompagner nos 7 millions de concitoyens âgés ».