L'accompagnement social des salariés est un axe de performance méconnu. En accompagnant les fragilités sociales de leurs équipes, les EHPAD gagnent des ressources, humaines et financières. Si les problématiques sont complexes, divorce, maladie, retraite... La solution est simple : l'assistante sociale du travail. Dans un modèle à distance pour l'accès à tous et une parfaite confidentialité.
L'assistant social : une ressource méconnue pour changer l'engagement des salariés
91% des employeurs déclarent employer un salarié en difficulté. Divorce, recherche de logement social, parent âgé ou cancer du conjoint, les fragilités sociales augmentent. Peu importe le niveau de salaire ou d'études, chacun peut y être confronté un jour ou l'autre, auxiliaires de vie comme cadres de santé, infirmier comme cuisinier. Pour accompagner ces fragilités, il existe des experts : les assistants sociaux. Une ressource dont les établissements devraient se saisir, avec un double enjeu : préserver l'engagement des salariés donc la qualité de la prise en charge.
En matière de qualité de vie au travail et de qualité des soins, les directeurs avancent : organisation du travail rationalisée, prévention des TMS, recours à un psychologue pour les résidents et pour les équipes... Face aux fragilités sociales, la page reste souvent vierge. Pourtant l'impact est réel. A titre d'exemple, entre absentéisme et déconcentration, un salarié aidant un parent âgé coûte 1 500 € par an à son employeur.
Les assistants sociaux, des spécialistes de l'aide
Mais que peut faire un manager pour une salariée qui divorce et s'endette, pour le père d'un enfant dyslexique, dont le collège refuse un accompagnement spécifique ? Les solutions se résument à un entretien, un aménagement du temps de travail, une avance sur salaire. Pourtant, la France compte plus de 8 000 aides financières, des milliers d'associations... Et autant de sigles, formulaires, exceptions locales. S'y retrouver est l'affaire de spécialistes. Bonne nouvelle, ces spécialistes existent : ce sont les assistants sociaux. Mauvaise nouvelle : les employeurs y ont peu recours.
Un service trop peu utilisé
On estime ainsi à 10% la part de salariés du secteur privé ayant accès à un service d'accompagnement social. Un zoom sur cette profession mal connue fera réfléchir décideurs et DRH. Titulaires du diplôme d'état d'assistant social (DEASS), les assistants de services sociaux en entreprise ont pour mission de maintenir le salarié dans l'emploi. Ecoute, conseil, orientation, accompagnement, dans le cadre du secret professionnel. Que demander de mieux ?
Pourtant une structure de 70 ETP ne peut pas financer un poste... et un temps très partiel ne fournit pas l'accompagnement dans la durée, seul moyen de faire avancer un dossier urgent et soutenir un salarié dans une situation complexe.
Trouver le service adapté
La solution ad hoc réside dans un accompagnement à distance, proposé au niveau national ou régional :
- un numéro de téléphone,
- un assistant social diplômé -toujours le même- accompagnant le salarié au fil du temps,
- une feuille de route documentée à chaque question : courriers types, documents CERFA... à disposition sur un espace personnel sécurisé
- le tout dans le respect du secret professionnel et du RGPD (Règlement général de protection des données).
France Télévisions, Rexel, Matmut, de Pôle Emploi en partie, aux effectifs dispersés... ont fait ce choix.
Les groupes d'EHPAD privés, associatifs ou commerciaux, qui font de l'humain leur métier, sauront-ils rattraper le mouvement ?