Les produits écologiques en matière de nettoyage intéressent fortement les établissements car l'écologie est d'abord une attitude qui intègre tous les aspects de la vie en collectivité.
L'écologie, où en est-on ?
Un EHPAD n'est pas un hôpital. Et le non respect de mesures d'hygiène est rarement la cause de maladies graves chez les résidents d'EHPAD. Toutefois, les personnes fragilisées ou sous traitement médical méritent une attention particulière. L'enquête résultant de l'Instruction n°DGCS/SPA/2016/195 du 15 juin 2016 relative à la mise en oeuvre du programme national d'actions de prévention des infections associées aux soins (PROPIAS) dans le secteur médico-social 2016/2018 devrait faire le point sur ce sujet.
La meilleure prévention des infections dans les établissements reste la vaccination accompagnée d'une désinfection systématique des chambres lorsqu'un cas d'infection se déclare. Mais au quotidien, pour les résidents en bonne santé, une hygiène régulière, respectant les procédures et s'attachant aux espaces les plus sensibles (toilettes, salles de bain, poignées de porte, rampes) est suffisante. Nous vivons avec des microbes, nous en avons même besoin.
Les produits de nettoyage sont-ils inoffensifs ?
Selon l'INRS, les employés de prestations de nettoyage présentent des risques d'apparition d'allergies. Certains accidents du travail ont en effet pour origine la mauvaise utilisation d'un produit. L'INRS souligne toutefois que les impacts nocifs peuvent être limités par un choix adapté des produits, l'utilisation d'outils de dosage et une formation plus adaptée du personnel.
Comment choisir les bons produits ?
Un produit se définit par sa qualité d'usage (son efficacité), sa qualité environnementale (son impact) et sa qualité santé (absence de nocivité). Un produit désinfectant n'est pas un produit de qualité écologique. Sa vocation est en effet de détruire la flore microbienne. Il est donc susceptible d'avoir des effets nuisibles sur la santé ou sur l'environnement et ne doit être utilisé qu'à bon escient.
La notion de biodégradabilité est aussi un indicateur de qualité écologique. Elle reste toutefois très ambiguë car elle ne concerne souvent pas la totalité du produit, même quand l'emballage indique une biodégradabilité de 100 %. Elle ne concerne souvent que les tensioactifs, lesquels ne sont souvent biodégradables qu'à 60 %. (Pour plus d'informations, voir le Guide de l'achat public durable : achat de produits, matériel et prestations de nettoyage - www.cnrs.fr/aquitaine/IMG/pdf/nettoyage.pdf)
Les labels écologiques
Les labels sont des indicateurs pertinents. Mais leur nombre sur le marché est considérable. Difficile donc d'y voir clair entre Ecolabel européen, Ecocert, NF Environnement, Nordic Ecolabel... Un label fait cependant référence en Europe, c'est l'Ecolabel européen, institué en 1992. Il prend en compte l'ensemble du cycle de vie du produit, et reste à ce jour le seul label écologique officiel (www.ecolabels.fr).
Outre la présence du logo du label, chaque produit est accompagné d'une fiche de données de sécurité (FDS). Cette fiche est obligatoire pour les produits commercialisés et doit être datée (article R 4411-73 du Code du travail). Elle résume les informations sur la composition du produit, les précautions de manipulation, emploi et stockage, des informations toxicologiques et écologiques, et la classification du produit.