Développé par Marc Moulaire pour un établissement, il a proposé son utilisation dans les neufs établissements du GCS Helpam qui compte des Ehpad associés.
"Nous nous sommes lancés dans l'évaluation interne et externe avec un outil créé avec les relais dans les ehpad" explique Marc Moulaire. Parmi les passages obligés de la démarche qualité, il fallait évaluer la notion de "bien vivre" dans les établissements et construire un indicateur pertinent permettant de matérialiser l'amélioration de la qualité de vie, tant du point de vue du personnel que des résidents. La création de l'Ehpadomètre est aussi une réponse aux demandes des autorités souhaitant que la culture de l'évaluation s'impose aux établissements.

Les bonnes questions

Mais pourquoi recommencer le même questionnaire satisfaction dans 9 établissements différents plutôt que de s'entendre sur un seul outil utilisable par tous, et pouvant évoluer dans le temps. Avantage de cet outil utilisé à plusieurs : pouvoir comparer le niveau des établissements et classer les ehpad.

"Le Conseil Général souhaiter également élever le niveau de la prestation des établissements et apposer un label "bien vivre" pour faciliter le choix des familles et des résidents".

"Nous avons essayé de développer chaque thème en questions avec les professionnels et les résidents, avec un guide d'évaluation et de notation du questionnaire".
9 thèmes ont été retenus :
être bien accueil
être bien chez soi
bien manger
vivre dans un site agréable
se sentir en sécurité
être bien soigné
s'occuper
être écouté et respecté
payer le juste prix.

Les questionnaires sont remplis par les professionnels et les usagers. Les réponses sont croisées, sur les mêmes thèmes, ce qui permet d'évaluer l'écart entre l'avis des professionnels, (réponses en général sous cotées), et l'avis des résidents (en général sur cotées).
Le questionnaire permet d'évaluer 122 critères, auxquels s'ajoutent quelques données collectées sur les établissements. Les résultats peuvent être intégrés dans un graphique (réalisé sous excel) ce qui permet de visualiser immédiatement les manques et les aspects positifs.

Des résultats surprenants

Le dépouillements des questionnaires collectés auprès des 9 établissements du GCS ont révélé quelques surprises comme la différence d'appréciation de la qualité des services par les résidents et les professionnels mais aussi la mesure de la satisfaction comparée au taux d'encadrement des établissements. Sans doute, l'outil est-il imparfait mais il permet d'entrer de plein pied dans un débat sur la qualité et c'est une bonne introduction dans l'appropriation par les équipes d'une démarche qualité.
"Nous utilisons aussi l'éhpadomètre comme un indicateur de résultat inclus dans l'évaluation interne" précise Marc Moulaire. La culture de l'évaluation n'est pas encore partagée par les professionnels : cet outil permet de s'y habituer avec une approche pratique et en tenant compte de la réponse des usagers. Il permet également d'harmoniser les enquêtes de satisfaction. Renouvelé régulièrement, il permet de suivre l'évolution du plan d'action des établissements".