Pour Thomas Guinamard, directeur de l'EHPAD Bon secours de Vendôme (41), choisir ses assureurs relève de critères humains autant que financiers. " J'ai géré l'assurance avec un principe de base, explique le directeur. Mon assureur doit se déplacer une fois par an et me fournir un listing clair de ce qu'il assure, avec les évolutions de services et de prix. Je reste chez lui s'il est meilleur que les autres et plus réactif. "

L'assureur principal est Saint Christophe, qui intervient en responsabilité civile et dommages. " Saint Christophe est, à l'origine, une mutuelle. L'assureur sait, par coutume, que les prêtres et soeurs ne font pas appel à l'assurance pour rien. Les prix pratiqués sont donc bas et certaines particularités jalonnent le contrat : les bénévoles et la chapelle sont intégrés dans le contrat par exemple, argumente Thomas Guinamard. L'esprit communautaire de Saint Christophe permet de ne pas faire appel à l'assurance pour le moindre problème. Solidariser pour parer les difficultés importantes, c'est l'esprit mutualiste. " Le mot solidarité prend tout son sens ici dans cet EHPAD engagé dans une mission d'insertion : 10 personnes sont actuellement en contrats d'accompagnement dans l'emploi et encadrés par 20 tuteurs formés.

Renforcer les liens entre professionnels du secteur

La mutuelle présente un autre avantage : elle organise des journées de rencontre et de formation entre établissements de même type. Pour Thomas Guinamard, il participe à renforcer les liens entre professionnels du secteur.

Pour les autres garanties, le directeur procède simplement. " Ma centrale d'achat me propose des assureurs, avec leurs produits et leurs prix, mais sans les éventuels services, poursuit-il. Je suis toujours prêt à recevoir les assureurs qui font des propositions de services. " Les démarcheurs directs peuvent eux aussi rencontrer le directeur, qui se tient ainsi au courant des prix du marché arriver bien informé face à son assureur. Le courtier décroche parfois un marché, ici celui des véhicules. Du côté salarié, les choses sont encore différentes. " Je change de prévoyance si l'une est meilleure que l'autre ou moins coûteuse dans le respect de la convention collective ! " reconnaît Thomas Guinamard. Pour la mutuelle complémentaire, chaque salarié peut souscrire ou non auprès d'un prestataire choisi (à ses frais). " Un prestataire local s'est positionné de façon intelligente, ajoute Thomas Guinamard. L'agence est au coin de la rue et elle évoque le nom de notre région, c'est important. "

Reste le délicat sujet de la garantie homme-clé. " L'homme clé du Bon Secours ? Ce sont les 80 collaborateurs !, tranche Thomas Guinamard. Mon travail est de tout organiser pour que chacun sache travailler sans moi. Il y aurait donc 80 hommes clé à assurer ! " Le facteur humain est décidément au coeur du sujet.

Marie-Suzel Inzé

Repères

Association Bon secours de Paris, créé en 1848 par des religieuses

Vendôme (41)

EHPAD 120 lits, seconde convention tripartite 2010-2014

GMP 580, GMPS 123, 72 ETP.

Blois

Unité de vie médicalisée : 20 lits, GMP 305, 8 ETP