L'exigence doit prévaloir malgré tout
Nous le savons, la zone de turbulences sera encore longue à traverser. Certes, la crise de la Covid en est une cause. Mais soyons objectifs, elle a révélé et fait exploser une situation qui ne demandait qu'à flamber. C'est fait. Et mon commentaire va évidemment apparaître « décalé » ou lunaire selon les avis. Et pourtant le terme exigence m'apparaît essentiel, comme dans ma précédente rubrique où j'évoquais le fait de refuser la médiocrité concernant les services.
Lorsque 60 à 70 % des établissements sont en trésorerie plus que tendue, comprenez déficitaire, que les recrutements sont des missions quasi impossibles avec chaque matin le syndrome des plannings, que le « taux de présence » (je préfère ce terme à celui de taux d'occupation, inapproprié) des établissements de la région parisienne est de l'ordre de 80 à 85 % et enfin que l'ensemble des fédérations et syndicats qui viennent de tenir leurs traditionnels congrès tirent une sonnette d'alarme qui n'en finit pas de hurler et se fatigue, comment parler d'exigence en matière de management et pilotage des équipes, facteur essentiel de bienveillance !
J'assume cela et j'en suis persuadé. Car c'est la façon intelligente de « renverser la table », échanger, faire émerger des propositions et casser la dimension strictement pyramidale d'une gouvernance sans jamais oublier qui pilote et décide en pleine responsabilité. Car le pire serait, du fait de ces circonstances, de baisser les bras et manager à la façon « eau tiède ».
Les équipes ont besoin de parler, proposer mais aussi de savoir que le cap est ferme, vecteur d'opportunités et de sens.
Ah, c'est certain, cela bouscule ! Tant mieux.