Le colloque « L'ingénieur contre la dépendance » organisé le 20 mars par le groupe MGEN et Ingénieurs et Scientifiques de France, a permis de faire le point sur le potentiel créatif de la France, faisant douloureusement sentir le manque de traduction de cette richesse en produits et entreprises innovantes.
L'ingénieur contre la dépendance
Michèle Delaunay, en introduction du colloque, a interpelé les ingénieurs les appelant à participer au défi du vieillissement : " les 3 A, c'est là que vous intervenez fortement pour améliorer les conditions de vie des âgés". "Il n'y a pas de jour où je ne trouve des propositions nouvelles qui peuvent être monitrices de la Silver Economy qui aux USA a une croissance de 15%!" Pourquoi pas en France, en effet. Le problème c'est, comme le souligne Jacques Lewiner, professeur et directeur scientifique de l'ESPCI Paris Tech, un manque flagrant de simplicité. Pas de liaison entre opérationnels et ingénieurs, transferts trop complexes, pas d'adaptation au chercheur du système, pas de financement, anomalies dans les autorisations de mise sur le marché et les remboursements. C'est pourquoi il a créé il y a un an le fonds G. Charpack.
Des organismes comme la MGEN sont acteurs et innovateurs dans le champ des réponses aux problématiques du grand âge : auprès des aidants, en ayant leurs propres établissements d'hébergement, en expérimentant des solutions technologiques avec des collectivités territoriales. Les autres intervenants s'interrogent : comment on y va ? La réponse est : il faut collaborer, entre disciplines, entre professionnels, entre entreprises et université etc. Pour Marie-Eve Joël, de la CNSA, "il faut être clair sur les choix" et aller vers la coproduction des aides, et des modifications de la gouvernance : interventions plus souples, métiers nouveaux, évaluer déconomiquement les technologies en place dans les Ehpad, coopérations professionnelles.
Suivent les démonstrations de l'excellence française en médecine réparatrice, et recherche fondamentale. la leçon vient aussi du terrain avec al mise en place pour les plus isolés de l'internet public haut débit (pack domotique) et la création d'un laboratoire et d'une licence en domotique avec création d'une coopérative des artisans installateurs. Partir du terrain, ça marche aussi...