La proposition de loi abrogeant définitivement l'obligation vaccinale contre la Covid-19 a été votée en première lecture le 4 mai par les députés contre l'avis du gouvernement qui lui préfère la suspension via un décret.
La communauté hospitalière dénonce l'abrogation de l'obligation vaccinale adoptée par les députés
L'Assemblée nationale a adopté en première lecture le 4 mai, avec 157 voix contre 137, la proposition de loi (PPL) du groupe communiste abrogeant définitivement l'obligation vaccinale contre la Covid-19 contre l'avis du gouvernement qui a choisi la suspension via un décret, se réservant la possibilité de la rétablir en cas de nouveau variant dangereux - le futur décret du 14 mai étant précédé d'une instruction détaillant les règles de réintégration des personnels. François Braun a déploré un « message regrettable envoyé aux soignants », qui va « affaiblir notre capacité de réponse » en cas de nouvelle épidémie.
Dans un communiqué, la Fédération hospitalière de France (FHF) et l'ensemble des conférences médicales, de doyens de médecine et de directeurs expriment « leur désapprobation totale » sur un vote qui « pose un problème éthique et de santé publique majeur ». L'article 2 de la PPL sur l'état d'avancement des professionnels suspendus, « juridiquement discutable, ajoute l'incohérence à l'inconséquence de ce texte », complète-t-elle.
La FHF appelle le Sénat à rejeter cette proposition de loi lors de son examen futur.