Référente pour les personnes handicapées vieillissantes, c'est un beau métier ! Témoignage de Laurence Caelles.
La mixité est bénéfique !
A la résidence Notre-Dame-des-pins (Gard), dans la petite commune de Saint-Privat-des-vieux, Laurence Caelles s'occupe... des " jeunes ". Des jeunes ? Des résidents âgés de 54 à 72 ans et atteints d'un handicap mental. Dans cet EHPAD qui joue la carte de la coopération entre secteurs Personnes âgées et Personnes Handicapées depuis 2006, notre AMP est donc la référente d'un petit groupe de 9 personnes. Attention, tout n'est pas rose sous le soleil du midi et les débuts ont été difficiles. " Certaines personnes n'avaient pas travaillé en ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail), elles ne connaissaient pas la vie en collectivité, se souvient l'AMP. Il a fallu leur apprendre. De plus, la cohabitation avec les résidents sans handicap a aussi pris quelques mois. Avec le temps, les résidents ont appris à apprécier ces nouveaux venus : ils sont toujours prêts à rendre service, cela les étonne ! C'est sûr, la mixité est bénéfique. "
Laurence mène son petit monde avec entrain. " La journée commence par un café, dit-elle en souriant. Ensuite jeux d'adresse, mémoire, promenade, gym douce... Je m'appuie sur leurs choix en tenant compte des handicaps : certains ne savent pas lire." Vient ensuite l'heure du déjeuner. Devinez qui met le couvert, midi et soir ? " Les résidents handicapés ! répond Laurence. Ils le faisaient en ESAT, je leur ai proposé de continuer. C'est leur travail et ils détestent quand une auxiliaire le fait à leur place. " L'animation retrouve ses droits dans l'après-midi jusqu'au goûter. Chorale, pétanque... Exigeante, Laurence réfléchit encore à améliorer la vie du groupe. " Il manque une animation après dîner...", confie-t-elle.
A 38 ans, celle qui a peut-être trouvé sa vocation en s'occupant de sa grand-mère hémiplégique, ne voudrait pas faire un autre métier. " Je suis ravie de ce travail, je me sens utile ", termine Laurence.