La FHF dresse un nouveau tableau noir de la situation des Ehpad publics et plaide pour une loi grand âge qui soit un « outil structurant ».
La nécessité d'une loi « de programmation » illustrée par les déficits des Ehpad publics
La Fédération hospitalière de France (FHF) fêtera ses 100 ans cette année. L'occasion pour elle de faire un point panoramique lors d'une conférence de presse le 29 janvier de la situation et des attentes du monde hospitalier et du grand âge, aujourd'hui et demain.
En ce qui concerne les Ehpad publics, le « désajustement » entre l'évolution des tarifs d'hébergement votée par les départements et celle des coûts « s'est aggravé en 2023 et se poursuivra en 2024 ».
Cette sous-indexation des tarifs hébergement et dépendance entraîne mécaniquement un déséquilibre budgétaire structurel et une généralisation des résultats déficitaires des Ehpad publics. Alors que leur gestion était auparavant équilibrée sur le plan budgétaire - ou que les niveaux de déficit étaient maîtrisés - les Ehpad publics sont confrontés depuis 3 ans a` des déficits généralisés et de plus en plus importants.
Loi de programmation : « un outil structurant et indispensable »
Sur le volet grand âge, et alors que la ministre du Travail, de la santé et des solidarités semble remettre en cause le principe d'une loi « de programmation » , Marc Bourquin, le conseiller stratégie de la FHF insiste : « l'avancée la plus importante » de la proposition de loi Bien Vieillir dont les sénateurs entament l'examen ce 30 janvier « réside dans l'article 2 bis B qui prévoit l'adoption d'ici la fin de l'année 2024 d'une loi de programmation » . Il s'agit d'un « outil structurant et indispensable pour définir les moyens financiers, déjà engagés ou a` engager ».