Simon a 37 ans. Pneumologue à l'hôpital, il côtoie la maladie et la mort chaque jour... Simplement, à la juste distance. C'est son métier.
Mais quand sa mère hospitalisée d'urgence dans l'unité d'oncologie voisine refuse les derniers soins proposés, l'ultime opération « parce qu'elle n'en a pas le courage », ses certitudes vacillent... Comment accepter le refus de soin ? A quelle liberté sa mère a t-elle encore droit ?
De soignant, Simon devient aidant. Petit à petit, il tombe la blouse, pour redevenir au sein de l'hôpital, un fils soucieux d'offrir quelques instants de bien-être à sa mère, savourer la fraicheur d'une glace à l'abricot, un rire d'enfant dans la chambre d'une mourante, soulager l'époux épuisé...
Si ce récit n'est autre que le pitch du dernier film de David Roux, « L'Ordre des médecins », il est surtout une invitation à réinterroger le sens de nos pratiques. Quelle est la juste place pour accompagner une personne âgée, souffrante ou isolée ? Comment répondre, dans un cadre professionnel, au besoin d'humanité, de lien, d'empathie ?
A l'heure de la publication du rapport Libault, reste toujours une question, de plus en plus prégnante. Celle du sens... Du temps laissé à l'accompagnement, à la présence, au juste soin...