Dans le n° 40-janvier 2014  -  Repérage des fragilités  3802

La presbyacousie : une déficience invisible mais handicapante

La perte progressive de l'audition ou presbyacousie est un phénomène lié à l'âge. Sa détection n'est pas fréquente dans les Ehpad et peut conduire à une baisse des relations de la personne âgée avec son environnement humain.

Les troubles dus à l'atteinte du système auditif seront très probablement en forte augmentation dans les générations à venir. Les habitudes liées à la vie moderne accentuent les risques de pertes d'audition. Aujourd'hui 1 million de personnes ne portent pas de prothèse auditive (Insee-Drees) mais disent en avoir besoin. Et les déficients auditifs n'ont un taux d'équipement que de 18%! (sur 3 473 962 déficients auditifs.

Or la perte de l'audition des hautes fréquences (au dessus de 8 Khz) ne permet plus aux personnes de comprendre une conversation dans un environnement bruyant.

Encadré

Perte de capacité cognitive ou surdité ?

La vice présidente de l'ARDDS, Anne Marie Choupin répond à Géroscopie :

Pourquoi se constituer en association sur ce thème. Y a-t-il un manque de prise de conscience de l'importance d'une déficience peu visible ?

Les associations de devenus sourds et malentendants (DSME) ont pour adhérents des personnes malentendantes. Ils sont les premiers concernés et connaissent bien les problèmes rencontrés. L'objectif premier est l'accueil, l'information et la défense de ses adhérents.

Ces associations sont pour certaines très anciennes, leurs luttes ont été concentrées sur le maintien de l'autonomie des personnes déficientes auditives, en préservant l'accès à l'emploi, et la poursuite d'une vie sociale et familiale de bonne qualité. Elles ont souvent débouché sur des revendications d'aide technique ou humaine, afin de rendre la communication plus facile.

Le manque de prise de conscience est évident, puisque la surdité ne se voit pas. Chez une personne âgée, on croit plus facilement qu'elle a perdu une partie de ses compétences cognitives, avant de penser à la surdité. Les associations portent aussi leurs efforts sur la nécessaire information des professionnels.

Que pourraient faire les professionnels en Ehpad pour détecter ces personnes malentendantes ?

Se former ! Ce doit être le souci principal de l'encadrement. La première étape consiste à connaître la malentendance et la surdité acquise. Ensuite apprendre les bonnes attitudes pour parler à une personne malentendante.

Certains adhérents de nos associations ont acquis la compétence nécessaire à la mise en place de formation en établissement d'accueil de personnes âgées. Ils sont aussi à même d'expliquer au personnel, l'entretien des aides auditives personnelles et de conseiller l'établissement sur les équipements techniques collectifs à installer.

L'Union rassemble et défend les malentendants français, qui peuvent trouver une association, pas trop loin de chez eux.

encadré

L'ARRDS

Association Réadaptation Défense des Devenus Sourds.

Son siège est à Paris, 13 sections régionales.

Fait partie du bureau de Coordination des Associations de devenus sourds et malentendants (Bucodes).

L'ARDDS et le Bucodes se sont unis pour éditer un journal : 6 millions de malentendants

2500 adhérents

Graphique P5

10/03/2025  - Aidants

Plateformes de répit : un souffle d'air pour les aidants

Près d'un français sur quatre est proche aidant. Pour leur permettre de souffler, des plateformes d'accompagnement et de répit proposent des activités de bien-être, du soutien psychologique et du relayage à domicile.
10/03/2025  - Prévention

L'arthrite : comprendre, diagnostiquer, traiter

L'arthrite touche 1 à 2 % des résidents d'Ehpad. Si cette pathologie inflammatoire, particulièrement douloureuse, ne peut être anticipée, des traitements efficaces existent pour soulager les résidents et limiter ses impacts sur leur quotidien.
10/03/2025  - Prévention

Un kit EIGS pour les établissements et services médico-sociaux

Le kit de la Staraqs comprend les outils pratiques et la méthodologie nécessaires pour détecter, signaler et analyser de manière efficace et pro active les événements indésirables graves associés aux soins.
20/01/2025  - Former au vieillissement

SimuSenior : un nouvel espace de formation dédié au bien-vieillir

Inauguré en octobre 2024, le nouvel espace de simulation de l'hôpital Albert Chenevier de Créteil (Val-de-Marne) est dédié à la formation des professionnels accompagnant les personnes âgées. Un espace unique en son genre, accessible en formation initiale et continue.
20/01/2025  - Médecine complémentaire

L'AMCA s'engage en Seine-Saint-Denis

L'Agence des médecines complémentaires adaptées (A-MCA) sensibilise des ambassadeurs santé de Seine-Saint-Denis aux médecines complémentaires. Un intérêt majeur pour les seniors.
02/12/2024  - L'envie, le plaisir

Quand l'appétit va, tout va

En Ehpad comme à la maison, la lutte contre la dénutrition est l'une des priorités des professionnels de santé. Menus élaborés en fonction des apports journaliers recommandés, ateliers de « cuisine des saveurs » ou de « recettes d'antan », collations, crèmes enrichies pour pallier le risque de dénutrition, cuisine à thème, journée du goût... les équipes ne manquent pas d'idées pour proposer des menus qui stimulent l'appétit. Quand l'appétit va tout va ! Mais quand ça ne va plus ?
01/11/2024  - En réunion d'équipe...

Qui dort dîne

C'est une préoccupation qui revient régulièrement dans les Ehpad : comment prendre soin du sommeil des résidents tout en préservant leur confort ? Entre les équipes de jour et celles de nuit, le sujet ne cesse de faire débat, et peut être source de tensions. Horaires de coucher et de lever, soins d'hygiène et accompagnements nocturnes... Qui fait quoi, quand, comment ?
01/11/2024  - Plainte

Différencier le temps passé au lit et le temps de sommeil

« Je dors mal », « j'ai des insomnies », 40 % des personnes âgées de plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil. Pour la spécialiste Sylvie Royant-Parola, quand ce n'est pas pathologique, il faut regarder du côté des habitudes de vie.
01/11/2024  - Médecines complémentaires

De l'intérêt des art-thérapies en Ehpad

Psychiatre honoraire des hôpitaux, fondateur et directeur de l'Institut national d'expression, de création, d'art et thérapie (Inecat), le Pr Jean-Pierre Klein[1] oeuvre au sein de l'Agence des médecines complémentaires adaptées[2] (A-MCA)en qualité d'expert pour renforcer la place des art-thérapies auprès des résidents d'Ehpad. Entretien.