Une information donnée par le journal Le Monde du 6 janvier nous informe que Roselyne Bachelot, Ministre des Solidarités, a confirmé qu'il n'y aura " pas de nouvelles mesures " concernant la prise en charge de la dépendance des personnes âgées avant l'élection présidentielle. On s'en doutait un peu tant cette réforme annoncée et reculée de mois en mois semblait coûteuse pour le budget de l'Etat déjà en situation très tendue. Roselyne Bachelot avait déjà confirmé en septembre qu'il n'y aurait " aucune mesure financière supplémentaire " dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale de 2012.
Le " cinquième risque " semble bien en effet trop risqué en ces temps de vaches maigres et la promesse de Nicolas Sarkozy, réitérée en 2011, après celle des retraites, ne sera pas tenue. Cette réforme qui devait améliorer notamment les conditions de financement de l'allocation personnalisée à l'autonomie a été sacrifiée à quatre autres priorités : l'aide aux départements en difficulté, un coup de pouce aux services à domicile, le reste à charge dans les EHPAD et la réponse aux attentes des aidants familiaux. Actuellement on estime à 22 milliards d'euros par an les dépenses consacrées à la dépendance, et les projections sur les effets du vieillissement de la population tablent sur un besoin accru de 10 milliards d'euros par an dans 15 ans. Où trouver l'argent nécessaire alors que l'APA coûte aujourd'hui 5,5 milliards d'euros contre 1,9 milliards en 2002. Mais il faudra bien trouver une solution, le plus tôt serait le mieux. Après les élections ?