La réforme territoriale éloigne les centres de décision
M. Benoit Calmels, délégué général adjoint de l'UNCCAS, intervenant au colloque FNADEPA, jeudi 21 janvier 2016, porte un jugement tranché sur la loi d'adaptation de la société au vieillissement de la population (dite loi ASV). Le secteur public qui représente 54% des lits "porte les deux tiers du parc public de logements pour personnes âgées, un parc vieillissant. La loi ASV c'est le verre à moitié vide, à moitié plein. Le point positif c'est que les résidences autonomie sont prises en compte dans la prévention. Le point négatif, c'est le financement. On met en place une conférence des financeurs mais on pourrait aussi faire une conférence du financement". De fait il souligne que les communes souffrent : on coupe les SAAD, on ferme les logements-foyers.
"Question majeure à propos des résidences autonomie : c'est un point de passage. Comme va-t-on aider demain les personnes âgées qui vont entrer dans ces résidences ? La réforme territoriale éloigne le centre de décision (il cite le cas des distances à parcourir en Auvergne-Rhône Alpes). Il ne faut pas perdre l'essentiel : répondre à des personnes au quotidien".
Il précise également que dans les résidences autonomie, les résidents peuvent mutualiser les APA pour obtenir des services mais que la démarche est trop compliquée (les personnes handicapées y arrivent toutefois).
L'APA 2 en 2016 représente une dépense supplémentaire de 400 Millions d'euros, le forfait autonomie 40 M€ (soit 370€ par personne et par an), la prévention 140 M€. Un bon début mais insuffisant...