C'est dans l'auditorium de Samsung Electronics France, à Saint Ouen, que la tant attendue Ring a été présentée à un petit groupe de chanceux happy few, dont Geroscopie, en cette mi-juillet.
La Ring de Samsung, enfin dévoilée
Léger et compact, ce petit bijou de technologie ne pèse que 3 g. Il offre un confort absolu, résiste à l'eau et bénéficie d'une autonomie de 7 jours. De quoi l'oublier au quotidien... Car cette bague en titane, au design iconique, proposée en argent, noir ou or, enregistre presque tout : sommeil, battements cardiaques, score d'énergie, température corporelle, activité physique... à condition toutefois de ne pas trop la manipuler...
Si l'objet est enthousiasmant, reste à savoir s'il intéressera les seniors. Participera-t-il à améliorer leurs conditions de vie, leur sécurité à domicile ?
Des technos au domicile
Cela pose spontanément la question de l'usage et de l'appropriation de ces technologies par les plus âgés. « Elles deviennent naturelles quand elles sont déjà intégrées dans le quotidien du public, dans leur vie courante » explique Romain Ganneau, directeur général de SilverValley. Elles sont ainsi manipulables et adaptables facilement car le public est déjà familier des outils. « Le marché des seniors n'existe pas », ajoute Romain Ganneau. « Le prescripteur c'est un besoin à un instant T. A domicile, il faut reconnaitre qu'aujourd'hui le meilleur prescripteur reste le petit fils ou la petite fille de la personne âgée. D'ailleurs on voit depuis 18 mois, l'arrivée d'acteurs généralistes sur ce marché. Ils proposent des produits grand public auxquels ils ajoutent une spécificité (un bouton par exemple) pour les plus âgés. »
Des usages évolutifs
Pour Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa, l'objectif de ces objets connectés est de favoriser la surveillance des constantes, repérer une déshydratation, une chute voire géolocaliser la personne. Pour Romain Ganneau, ils doivent répondre à un triple enjeu « Prévenir, prédire une éventuelle chute ou hospitalisation, détecter les événements indésirables ». Mais la captation de datas à distance, leur gestion et l'exploitation de ces technologies devraient également faire émerger de nouveaux services.
C'est d'ailleurs l'ambition des synergies développées par Samsung et Silver Valley. « Nous voulons créer des solutions au service des usagers, professionnels de santé ou patients, pour améliorer les conditions de travail (passations plus faciles, rédaction de compte-rendus) et la prise en charge », ajoute Philippe Duchêne, directeur marketing BtoB Samsung.
Comment le numérique peut-il aider à répondre à cette préoccupation de la meilleure santé ? « La Galaxy Ring permet d'anticiper. Un mauvais sommeil peut être le reflet d'une santé qui décline. L'IA intégrée centralise les données et agglomère les infos pour établir un score de vitalité. Mais nous voulons nous diriger vers des modèles encore plus prédictifs qui permettront demain d'envoyer des informations directement aux professionnels de santé. Le CHU de Dijon travaille déjà à la création d'un tiers lieu dédié à la rééducation qui permettrait de mettre en place un suivi en ambulatoire. Les tests cliniques vont démarrer cette année grâce au financement de France 2030 ».