Au regard de l'importance de la place de la loi Léonetti démontrée par l'étude de l'INED, la SFAP trouve regrettable que 7 Français sur 10 ne la connaissent pas et ne sachent pas qu'il existe une loi qui s'oppose à l'acharnement thérapeutique, leur redonne une place centrale dans les décisions qui les concernent et les assure qu'ils ne souffriront pas lorsqu'ils seront en fin de vie.
La SFAP et l'étude "fin de vie en France"
En effet, un décès sur deux survient dans le contexte de l'application de la loi Léonetti : cette loi est donc un repère essentiel au service des malades.
- Son application est encore inégale en particulier dans les situations où les patients ne sont plus en capacité de s'exprimer. L'étude confirme que les directives anticipées ne sont presque pas utilisées (dans seulement 2,5% des cas) et que dans un certain nombre de situations les décisions ne sont pas assez collégiales.
- Il faut donc encore mieux faire connaître la loi Léonetti auprès des patients pour qu'ils écrivent leurs directives anticipées et qu'ils nomment leur personne de confiance et auprès des professionnels de santé afin que les décisions ne soient plus prises par le médecin seul mais selon une procédure collégiale impliquant l'équipe de soins toute entière et après avoir consulté les directives anticipées, la personne de confiance, et la famille.
- Un résultat surprenant en comparant cette étude avec une étude belge similaire : il existerait moins d'actes non conformes aux bonnes pratiques en France qu'en Belgique. Peut-on y voir un effet de la loi Leonetti ?