La victoire appartient au plus opiniâtre
Cette phrase de Napoléon Ier que Roland Garos a fait sienne est apposée sur le court central du lieu emblématique du tennis parisien. Opiniâtreté... Le terme est plus que jamais applicable à la politique du grand âge.
Pour les plus anciens, dont je fais partie, il est même la valeur cardinale de toutes les démarches que nous ayons eues à connaître depuis de si longues années. Que d'espoirs et souvent de déceptions concernant la politique d'accompagnement de la vieillesse, lorsqu'on constatait qu'un ou plusieurs dossiers ou événements repoussaient un planning pourtant promis. Et c'est à nouveau le cas.
Car comme bien souvent, les avancées tiennent à la pugnacité et donc à l'opiniâtreté de certaines et certains. Souvent dans l'ombre, parfois dans la lumière. J'ai pu côtoyer les deux. Et observer combien c'est le plus souvent l'intérêt des personnes âgées qui était leur motivation première et essentielle. Je n'ai jamais cru, et c'est encore le cas, au « grand soir » qui verrait aboutir une réelle et efficace politique de l'âge sous la forme d'une loi unique. Même si les données sont têtues.
Je me suis agacé lorsque, pour la énième fois, un rapport ou une mission étaient confiés, certes à des personnes souvent compétentes, mais redondantes quand de multiples rapports prenaient déjà la poussière. Je crois cependant que la politique des « petits pas » s'avère plus efficace. Pour autant, chaque avancée est une victoire.
Ainsi, qui aurait pu imaginer que la grande canicule de 2003 aurait pour conséquence à long terme d'entendre et d'admettre le choix du domicile, sous une forme adaptée et singulière. Ou encore la prise en compte du linge des résidents lors de la Covid récente. J'en fus moqué parfois. Mais peu importe.
L'opiniâtreté permet de belles victoires.