Les réponses des employeurs de la Fehap et de Nexem permettent d'estimer à 35 000 le nombre de postes vacants au 30 septembre 2023, tous secteurs confondus.
Le baromètre RH d'Axess estime à 4,4% le taux de postes vacants
La Confédération Axess des employeurs du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif a lancé, fin 2023, la deuxième édition de son baromètre RH par le biais d'un questionnaire adressé aux adhérents des fédérations Fehap et Nexem.
178 établissements ou associations représentant 133 000 postes, soit 17% des salariés d'Axess ont répondu avec des résultats sans appel : les difficultés de recrutement s'aggravent, depuis la première édition (2021) tous secteurs confondus.
- 35 000 postes sont vacants versus 30 000 avec un taux de postes vacants allant jusqu'à 7% dans la petite enfance ;
- Le taux de postes vacants a augmenté pour la moitié des répondants ayant répondu aux deux éditions du baromètre (82) ;
- Une aggravation des difficultés de recrutement dans tous les secteurs avec une situation plus difficile dans les secteurs des personnes âgées (92%) et de la petite enfance (87%).
Outre une augmentation des difficultés de recrutement, une accélération des départs est notée. Le taux de départs en 2022 est de 21,4% parmi l'ensemble des répondants. La principale évolution sur les départs depuis 2021 est l'augmentation du nombre de démissions.
Les réponses au baromètre 2023 permettent d'estimer à 4,4% le taux de postes vacants (près de 5 900 postes vacants sur l'ensemble des répondants.) En rapportant ce taux de vacance à l'ensemble des effectifs d'Axess, cela pourrait représenter un total de près de 35 000 postes vacants au 30 septembre 2023, contre 30 000 en 2021. Le taux de vacance est différent par secteur, il dépasse les 7% dans le champ de la petite enfance.
Le manque de personnel a contraint les structures à se réorganiser et adapter la prise en charge et l'accompagnement. Les répondants ont majoritairement fermé des lits ou des places (30%), réduit leur file active (29%) ou gelé des places (26%). Surtout, les répondants ont eu majoritairement recours aux heures supplémentaires