« Deep learning Amnésie profonde » est une pièce de théâtre actuellement à l'affiche qui fait se rencontrer deux patients Alzheimer précoce et un robot.
Le couple patient Alzheimer/robot : un miroir inversé ?
La première de Deep Learning : Amnésie Profonde a eu lieu le 1er février au Théâtre de la Reine blanche à Paris. La pièce raconte l'histoire de Boris et Betty qu'Alzheimer a frappés précocement. Ils sont deux sur un banc, à chercher leurs affaires, à chercher leur mémoire, à chercher qui ils sont. On devient les témoins de leur vie quotidienne au Centre de santé. Plus on apprend à les connaître et moins ils se connaissent eux-mêmes. Un jour, arrive une nouvelle recrue : Bina48, un robot intelligent et sensible, doté de centaines de téraoctets de souvenirs humains.
Elle (parce que c'est un robot au féminin) va sans cesse se réinventer au gré des besoins des patients : de robot-soignant, elle va explorer les rôles de robot-chanteur, robot-ambianceur et même robot-coach en motricité. Plus elle apprend à les connaître et plus elle se demande qui elle est...
Et tandis qu'une partie de l'humanité toujours plus importante perd la mémoire, une autre partie n'a qu'une chose en tête : gaver des machines de contenus, et créer des cerveaux robotiques qui apprennent à apprendre. Deep learning Amnésie profonde questionne ce double mouvement.
Samuel Petit, auteur et metteur en scène de la pièce, l'explique : « Le robot, ici, agit pour moi comme un miroir inversé. Que serait un être doté de tout, sauf de l'expérience humaine d'avoir vécu sa propre vie ? Peut-on donner vie, pardon mémoire, véritablement, à un robot ? J'ai dit plus haut "l'intégralité ou presque" ; quel est ce presque - irréductible - qui ne me quittera jamais et qui manquera toujours à la machine pour être moi ? »
Le Théâtre de la Reine blanche, scène des arts et des sciences, propose les 8 février et 1er mars à l'issue des représentations des rencontres sur le thème des cerveaux et des machines.
Du1er février au 1er mars