Le linge des résidents reste un souci pour les gestionnaires : le respect d'une hygiène parfaite, une restitution efficace dans les délais, et les coûts pèsent sur la gestion de l'établissement. Comment améliorer la prestation sans trop alourdir la facture ?
Le défi de la traçabilité
On ne peut pas se désintéresser de la gestion du linge des résidents. La prestation interne doit être excellente ou bien externalisée.
La réputation d'un établissement se bâtit sur le service aux résidents et l'information délivrée aux familles. Sur ce point il reste beaucoup à faire. Ce n'est souvent pas la prestation technique qui pêche mais la restitution au résident. Une seule solution : identifier tout le linge. La solution qui présente le meilleur rapport coût / efficacité, calculé avec Guy Burstchell, de la société Actiprint, c'est l'utilisation d'une étiquette code barres thermocollée, avec une base de données des porteurs : temps de pose de l'étiquette 5" avec un tri rapide, sans erreur et une durée de vie de l'étiquette égale à celle du vêtement. Pour les gros établissements, l'utilisation d'une puce rfid de petite taille, cousue sur le vêtement est également très efficace. Choisir de préférence la puce cousue (temps de pose 5") à la puce thermocollée (temps de pose 20 à 24") - (télécharger le tableau comparatif joint sur www.geroscopie.fr).
Ehpad attention aux maladies nosocomiales !
De nombreux d'établissements publics n'ayant pas les moyens de moderniser seuls leur blanchisserie constituent des groupements pour l'activité blanchisserie, que ce soit pour le linge d'hôtellerie et de résidents. La plupart confient leur linge à la blanchisserie des centres hospitaliers.
Pour tous une nouvelle importante est intervenue en 2011 émanant du Conseil d'Etat à propos des infections nosocomiales (arrêt du 10/10/2011). En effet jusqu'ici les juridictions administratives considéraient qu'une infection nosocomiale ne relevait pas de la responsabilité de l'établissement, si elle était d'origine endogène. Conséquence : le patient n'était pas indemnisé. Désormais l'article L.1142.1 du code de la santé publique postule que "les établissement de santé sont responsables des dommages résultant d'infections nosocomiales, sauf s'ils apportent la preuve d'une cause étrangère". Le Conseil d'État ne considère plus la déclaration du caractère endogène de l'infection comme exonérante de responsabilité. Désormais il faut apporter la preuve du caractère étranger de la cause de l'infection. Ce qui fait peser sur les services médicalisés une très forte responsabilité, qui se reporte sur tous les services y compris les EHPAD et USLD.