Au lendemain du deuxième tour, et à la croisée des chemins, le dossier Grand Age peut-il être mis sur le haut de la pile ?
Le dossier Grand Age, l'oublié des législatives
Le moins que l'on puisse dire est que le dossier grand âge n'a pas fait parler de lui dans cette campagne législative éclair ! Et pourtant, n'est-il pas l'un des rares où un consensus pourrait être trouvé ? Dans un communiqué du 8 juillet, l'AD-PA ose l'espérer en tout cas : une loi Grand Âge devrait « permettre d'engager un vrai débat de société au sein de l'hémicycle et contribuer à faire vivre le débat démocratique ». L'association des directeurs demande qu'elle soit mise immédiatement à l'agenda parlementaire « pour stopper la spirale désastreuse des déficits des établissements et services, des conditions de travail toujours plus accidentogènes et d'un niveau d'accompagnement très en-deçà des aspirations des personnes âgées, de leurs proches comme de l'ensemble de nos concitoyens ». Et, après tout, le principe d'une loi de programmation n'a-t-il pas été gravé dans le marbre de la loi Bien vieillir et autonomie du 8 avril 2024 !
L'occasion pour Géroscopie de faire l'état des troupes...
Les ministres sortants
Après le premier tour, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des personnes handicapées, Fadila Khattabi, arrivée en 3e position dans la 3e circonscription de la Côte-d'Or s'était désistée pour « faire barrage à l'extrême droite » arrivée en tête. Le candidat du Nouveau Front Populaire (NFP) y a été élu le 7 juillet avec 53,1% des suffrages.
Le ministre délégué à la Santé et à la prévention, Frédéric Valletoux, candidat à sa réélection dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne sous l'étiquette Horizons l'a emporté avec près de 60 % des voix sur la candidate du Rassemblement national qui l'avait devancé au premier tour. La candidate NFP-LFI s'était désistée pour faire barrage à l'extrême droite
Les « figures » du grand âge
Dans la sixième circonscription de l'Essonne, avec plus de 74 % des suffrages, le député socialiste sortant Jérôme Guedj, candidat dissident (refus du soutien de LFI), a battu la candidate RN Natacha Goupy, bénéficiant du report de voix de son ancienne suppléante investie par le NFP.
Députée Renaissance, l'ancienne co-rapporteure de la loi Bien Viellir, Annie Vidal conserve son siège de la 2e circonscription de la Seine-Maritime sous l'étiquette Ensemble avec 60% des voix. Au premier tour, avec seulement 27,76% des voix elle était 6 points derrière la candidate RN. Elle a bénéficié du désistement du candidat NFP et du ralliement du candidat LR.
L'insoumise Caroline Fiat, élue depuis 2017 a, elle, été défaite par le RN dans la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle malgré le soutien apporté par Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
Trois députées Renaissance s'étaient désistées au lendemain du premier tour : Caroline Janvier, rapporteure devenue habituelle du PLFSS médico-social (2e circonscription du Loiret) ; Monique Iborra, 6e circonscription deHaute Garonne, coauteure notamment du rapport parlementaire Fiat-Iborra en 2018 et Laurence Cristol (3e circonscription de l'Hérault), médecin gériatre et co-rapporteure de la PPL Bien Vieillir.