Née en 2010 du partenariat entre Harmonie Mutuelle et la Fondation de l'Avenir, la bourse " Harmonie Mutuelle Alzheimer " soutient des projets de recherche pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. En 2014 le Dr Emmanuel Barbeau a été récompensé.
Le Dr Emmanuel Barbeau lauréat pour ses travaux sur la mémoire de reconnaissance
Aujourd'hui, aucun traitement curatif n'existe pour soigner les patients de la maladie d'Alzheimer. Il s'agit cependant de la maladie neuro-dégénérative la plus fréquente chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Près de 900 000 personnes en sont atteintes en France, selon les projections de l'INSEE, 2 millions pourraient développer la maladie d'ici les 15 prochaines années.
En 2013, le Professeur Caroline Hommet du CHRU de Tours, avait reçu la bourse pour son projet visant à déterminer le rôle de la neuroinflammation dans le déclin cognitif dans la maladie. Cette année, le Docteur Emmanuel Barbeau, directeur de recherche CNRS à Toulouse, est le nouveau lauréat. Il est récompensé pour son projet sur la mise en oeuvre d'aides mnésiques dès le début de la maladie pour retarder la perte d'autonomie.
Cette année c'est Emmanuel Barbeau, directeur de recherche au CNRS qui reçoit la bourse pour ses travaux de recherche sur la "perception et reconnaissance de s objets et des scènes, au centre de recherche Cerveau et Cognition de Toulouse.
Diplômé en psychologie et en neuropsychologie, spécialisé en neurosciences et en sciences neurocognitives, Emmanuel Barbeau travaille sur les aspects fondamentaux de la mémoire et sur ses aspects cliniques.
" Notre objectif est de mieux comprendre la maladie d'Alzheimer, son apparition et son évolution afin d'améliorer son diagnostic ainsi que la prise en charge des patients dès les premiers symptômes. Nous espérons ainsi, grâce à la Bourse " Harmonie Mutuelle Alzheimer ", aborder une toute nouvelle approche de la maladie qui facilitera sa compréhension et participera à sa prévention."
Les recherches récentes autour de la Maladie d'Alzheimer ont pour objectif de permettre un diagnostic plus précoce, lorsque la personne est gênée par des difficultés de mémoire immédiate sans que cela n'atteigne toutefois son autonomie dans la vie de tous les jours.
Mettre en oeuvre des aides mnésiques à ce stade peut retarder la perte d'autonomie, et donc diminuer significativement le nombre de malades dans un avenir proche. Dans le cadre de son projet, le Docteur.Barbeau ambitionne de découvrir des facteurs susceptibles de faciliter la mémoire ainsi que des méthodes fiables pour distinguer les effets du vieillissement de ceux d'une pathologie dégénérative débutante.
Le travail du Docteur Barbeau doit ainsi déterminer si le fait d'avoir acquis des connaissances sur une information avant de devoir la mémoriser peut ou non, être un facteur de facilitation. En utilisant l'IRM fonctionnelle, les recherches pourront également démontrer que l'effet de cette facilitation sur le fonctionnement cérébral permet de repérer les personnes risquant de développer la maladie.